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<strong>Mikaël Kingsbury: un athlète à plein temps</strong>

Photo Yves Déry – Mikaël Kingsbury, un jeune homme fier d’avoir été sacré champion du monde lors de la dernière Coupe du monde, en mars 2012.

Mikaël Kingsbury: un athlète à plein temps

Publié le 16/10/2012

Après une saison de compétitions riche en émotions fortes, le nouveau champion du monde en ski acrobatique, Mikaël Kingsbury, n'a qu'un seul objectif: offrir la meilleure performance de sa vie pour remporter la prochaine Coupe du monde.

«Je me sens prêt. Je suis dans la meilleure forme physique que je n’ai jamais eue», affirme l’athlète de 19 ans de Deux-Montagnes, au cours d’un entretien avec L’Éveil.

C’est que la saison estivale ne s’est pas traduite en vacances pour Mikaël Kingsbury. Loin de là. Une fois terminée la tournée des médias qui a suivi sa victoire en mars dernier, il s’est vite remis à l’entraînement.

Une petite semaine de vacances aux îles Turquoises suivie de douze journées au Japon pour vanter les produits de son commanditaire Idone, c’est en gros le temps qu’il s’est permis de prendre pour se reposer du rythme effréné des 13 compétitions de la Coupe du monde de l’hiver dernier.

Près de deux mois à dévaler quotidiennement les montagnes de Whistler, en Colombie-Britannique, trois semaines en Argentine, puis il s’est envolé pour Zermatt, en Suisse, mardi dernier, vers d’autres pentes.

Entretemps, il a consacré pas moins d’une vingtaine d’heures par semaine à son entraînement en gymnase en compagnie de son nouveau coéquipier Alexandre Bilodeau, son modèle devenu un ami.

Cette discipline quotidienne, c’est son mode de vie. Il s’y est plié volontiers, sachant que ses rivaux profiteraient eux aussi de la longue période estivale pour s’entraîner. Il y a un bon moment déjà que Mikaël a compris que sa constance était sa force, son meilleur atout.

Bien qu’il ait touché à son rêve d’enfant en remportant la Coupe du monde, il demeure humble face à la victoire. «Ce n’est pas parce qu’on est au top qu’on va y rester. On n’est jamais assuré de garder le même niveau de performance. Il faut donc s’entraîner sans relâche», assurecelui qui se déplace au loin et seul depuis l’âge de 16 ans pour se mesurer à d’autres maniaques de sauts acrobatiques.

Il y a aussi l’école. Incertain de ce que lui réserve sa carrière sportive, Mikaël ne veut pas délaisser ses études. Pour le moment, il consacre donc plusieurs heures par jour aux cours qu’il suit par l’entremise de Cégep à distance. L’université, ce sera après 2014.

Quelques mois à peine après la Coupe du monde, il nourrit un autre rêve, il vise encore plus haut. «Je veux gagner les Jeux olympiques de 2014», dit-il.

Pour le moment, tout va très vite. Son premier podium international, à la Coupe du monde de 2010, en Finlande, est encore un souvenir tout frais dans sa mémoire.

En deux ans, sa vie a changé. Il est devenu l’athlète que l’on surveille de près, celui en qui l’on mise des espoirs.

Le jeune athlète sent désormais une certaine responsabilité sur ses épaules. Il boit peu et se garde bien d’inscrire n’importe quoi sur sa page Facebook. «Je dois donner le bon exemple», confie-t-il.