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Lucienne Cyr souffle ses 100 bougies

(Photo Jean-Pierre Laferrière) – Ses filles et leurs conjoints, Maurice Kingsbury, Monique Robert, Jean-Philippe Dusseault, Noëlla Robert, Norman Henault, Claire Robert, Jean-Marie Guindon, Marielle Robert, entourent la mère de famille centenaire, Lucienne Cyr.

Lucienne Cyr souffle ses 100 bougies

Publié le 25/08/2009

Lucienne Cyr ne fait pas son âge. Elle fait facilement vingt ans de moins. En parfaite santé, même si elle se déplace en fauteuil roulant, elle détient la plus grande richesse: ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Le dimanche 16 août dernier, Lucienne Cyr a soufflé ses 100 bougies. Quelque 125 membres de sa famille et de sa parenté se sont donc réunis, le 23 août dernier, pour le souligner. «C’est un grand plaisir de tous les revoir. Ce n’est pas souvent que toute la famille est réunie comme ça», mentionne la centenaire.

Parmi les invités, sa grande amie, Éva Paquette. La relation d’amitié qui les unit est forte d’une trentaine d’années. Même si elles n’habitent pas au même endroit, les deux amies s’appellent fréquemment.

Jamais elle n’aurait pensé vivre aussi longtemps. «Ma mère est morte à 71 ans. Je m’étais alors dit que si je pouvais me rendre à cet âge-là, je serais chanceuse. Je l’ai dépassé», constate-t-elle.

Née le 16 août 1909 à Sainte-Scholastique, Lucienne Cyr a vécu sur une ferme laitière la majeure partie de sa vie. Ses parents, Félix Cyr et Marie-Louise Leduc, ont eu 16 enfants. La centenaire est née la quinzième.
«Mon père était l’aîné de la famille. Il a été obligé de laisser tomber l’école très jeune. Quand il s’est marié, il ne se rappelait plus comment lire. C’est sa femme qui le lui a montré. Il est devenu conseiller municipal et président de la Commission scolaire. Il était très aimé de la communauté», raconte-t-elle.

Lucienne Cyr s’est mariée avec Léopold Robert, le 19 juin 1937. Ensemble, ils avaient une ferme laitière de 300 arpents à Sainte-Scholastique. Aujourd’hui, la terre n’est plus cultivée, mais appartient à son petit-fils, Luc Robert. «Les 17 premières années, j’ai eu une belle vie. Après, cela a été beaucoup d’inquiétudes. Ça (NDLR Les enfants) ne rentrait pas à l’heure qu’on voulait», raconte-t-elle.

Dans les années 1970, le couple a déménagé à Saint-Eustache. Son mari est décédé en 1989. Mme Cyr a également habité le Domaine Chénier et, depuis 2005, elle réside au Centre d’hébergement de Saint-Eustache.
«Elle est en parfaite santé. Elle lit son journal tous les matins. Elle est très lucide», indique sa fille Monique. «Je participe à des parties de cartes et de bingo. Je suis une grande lectrice de romans d’amour. J’aime les histoires qui se terminent bien», fait savoir Mme Cyr.

Mère de neuf enfants, soit six filles et trois garçons, elle a dû faire le deuil de ses trois fils et de deux de ses filles. «Cela a été les moments les plus difficiles de sa vie, mais elle a toujours réussi à passer au travers. Elle a beaucoup de joie de vivre», affirme Monique Robert.
«J’ai accepté les choses qui survenaient dans ma vie. Si ça arrive comme ça, c’est parce que le Bon Dieu trouve que c’est mieux comme ça. Il ne faut pas se révolter. Ça crée plus de mal que de bien quand on se révolte», estime la centenaire, grand-mère de 11 petits-enfants et arrière-grand-mère de 14 arrière-petits-enfants.
«Les enfants viennent me voir chacun leur tour. C’est rare que je passe une journée sans voir mes enfants. Leurs compagnons de vie sont très bons pour moi également», remercie-t-elle.
«Ma mère a toujours été très hospitalière. Elle a eu une vie axée sur la famille», souligne Monique Robert.