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Les travaux reprendront à la mi-juillet pour huit à dix semaines

Photo Michel Chartrand – Le chantier de construction des travaux d’écrêtage dans le lac des Deux Montagnes à ses débuts, au mois de juillet 2010.

Les travaux reprendront à la mi-juillet pour huit à dix semaines

Publié le 03/06/2011

Les travaux d’écrêtage des hauts-fonds pour accroître la capacité d’écoulement de l’eau depuis le lac des Deux Montagnes devront se poursuivre encore cet été, presque un an après avoir été amorcés.

Même si les travaux bruyants sont terminés, les riverains deux-montagnais devront prendre leur mal en patience, puisque la poursuite des travaux — soit l’achèvement de l’excavation et l’aménagement de la frayère, le démantèlement des batardeaux et la remise en état des lieux — s’échelonnera sur une période de huit à dix semaines.

Pour ce faire, il faut attendre que le niveau de l’eau soit propice. Il doit descendre en deçà de 22,40 m à la station hydrométrique de Pointe-Calumet, selon Paula Bergeron, directrice du Centre d’expertise hydrique du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Le débit doit également diminuer à 400 m3/s. Cet état de situation peut prendre encore quelques semaines. En fait, Mme Bergeron ne croit pas que les travaux débutent avant la mi-juillet. Il reste actuellement 25 % des travaux d’excavation pour la frayère de compensation à exécuter.

«Les vacances s’en viennent. Les citoyens ont subi les travaux l’an passé. On ne veut pas que cela se reproduise encore cette année», fait savoir le maire de Deux-Montagnes, Marc Lauzon.

L’imprévisible nuit aux travaux

Rappelons que les travaux annoncés en grandes pompes, le 22 juin 2010, devaient se réaliser de juillet à septembre 2010. «Dès la première semaine, nous avons connu diverses situations hors de contrôle, fait savoir Mme Bergeron. L’échéancier s’est étiré. Nous avons toutefois constaté que les municipalités ont été capables d’assurer un service minimal d’approvisionnement en eau potable de leurs citoyens malgré l’étiage. Nous avons donc fait d’autres simulations hydrauliques qui nous ont permis de convenir de limiter les travaux à réaliser. Nous avons constaté qu’un débit de 25 à 30 m3s était suffisant pour l’approvisionnement des municipalités plutôt que de 30 à 35 m3s.»

Plutôt que ce qui avait été projeté, les travaux d’excavation ont donc été concentrés sur la rive nord de la rivière, mais sur une plus grande superficie à l’intérieur des batardeaux déjà installés. Ces travaux ont été terminés vers la fin du mois d’octobre.

Les crues des eaux du 1er octobre et du 1er décembre ont également retardé l’ensemble des travaux. «Nous aurions réussi à tout terminer en 2010 s’il n’y avait pas eu la dernière crue du mois de décembre parce qu’ensuite les conditions hivernales se sont installées», souligne la directrice.

Peu d’impacts sur l’environnement

Le Centre d’expertise hydrique estime que l’écrêtement des hauts-fonds a eu un impact sur le niveau de l’eau d’environ 1 cm, ce qui est, dit-il, «marginal».

Les travaux ayant touché un habitat faunique, c’est pourquoi une frayère de compensation sera aménagée. Parce que c’est actuellement une période où le poisson fraye, les travaux doivent attendre.

Le directeur général d’Éco-Nature, Robert Bisson, confirme qu’il faut attendre à l’été pour le faire. «Je ne pense pas que les travaux ont eu un impact sur les espèces. Peut-être plus sur le visuel et le paysage. Une fois que tout sera ramassé, nous allons pouvoir évaluer, s’il y a une sécheresse, de l’efficacité de l’écrêtage», estime le biologiste.