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Le maire de Deux-Montagnes estime qu’il n’a pas à être pointé du doigt

Le maire de Deux-Montagnes, Marc Lauzon.

Le maire de Deux-Montagnes estime qu’il n’a pas à être pointé du doigt

Publié le 27/10/2009

Répondant à la mairesse de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et aux maires de Saint-Joseph-du-Lac et Pointe-Calumet qui l’ont pointé du doigt comme responsable des problèmes d’odeurs nauséabondes provenant des étangs aérés, le maire de Deux-Montagnes, Marc Lauzon, estime qu’il n’a pas à prendre le blâme ni à être le «bouc émissaire» des inconvénients que la population de Saint-Joseph-du-Lac, en particulier, subit depuis quelque temps déjà.

Dans une lettre adressée au maire de Saint-Joseph-du-Lac, Alain Guindon, et publiée dans un espace publicitaire dans L’ÉVEIL du 24 octobre dernier, M. Lauzon prétend, au contraire, avoir agi d’abord et avant tout pour le bien des contribuables de sa ville qui n’ont pas à payer, dit-il, pour certains travaux qui ne sont pas nécessaires immédiatement. En fait, M. Lauzon se dit prêt à entériner les travaux de nettoyage de l’étang 1, jugés prioritaires.

Rappelons que la Régie intermunicipale des eaux usées de Deux-Montagnes, dont font partie les quatre municipalités en cause, a adopté à l’unanimité un règlement d’emprunt de quatre millions de dollars afin de procéder à la vidange de l’ensemble des trois étangs situés aux abords de l’autoroute 640, sur le territoire de la Municipalité de Saint-Joseph-du-Lac. Le règlement d’emprunt, pour entrer en vigueur, doit par après être approuvé par les quatre municipalités membres, ce à quoi s’est finalement refusé le conseil municipal deux-montagnais lors d’une séance tenue le 1er octobre dernier.

Selon le maire Lauzon, il n’est pas nécessaire de procéder immédiatement aux travaux en question: «Dans son rapport de juin 2009, la firme recommande à la Régie de procéder au nettoyage immédiat de l’étang 1 qui dépasse les normes en vigueur et en évalue les coûts à environ 1,2 million. Le nettoyage de l’ensemble des trois étangs n’est par contre, pas recommandé dans ce rapport et est évalué à quatre millions de dollars.»

Toujours de l’avis du maire Marc Lauzon, il est ici question d’un règlement d’emprunt et d’intérêts dont auront à assumer, pour plus de la moitié, les contribuables de Deux-Montagnes, une situation à laquelle se refuse M. Lauzon en «gestionnaire responsable». Aussi, l’on ne s’entend pas sur la quote-part que devrait assumer la Ville de Deux-Montagnes. La Régie l’a statué à 59,7 % dans son règlement d’emprunt, alors que la firme Aquatech, dans son rapport, propose plutôt 54,28 %. «Cela représente une différence majeure pour les citoyens de Deux-Montagnes», de renchérir le maire deux-montagnais.
«Nous nous devons de défendre les intérêts des citoyens de Deux-Montagnes et de toutes les municipalités concernées quant au partage des coûts. Les travaux étant prévus pour le printemps 2010, prendre un mois pour régler cette situation en gestionnaire responsable et compétent n’aura aucun impact sur le début des travaux», écrit M. Lauzon dans sa lettre, tout en déplorant l’exercice «peu valorisant» auquel s’est livré son homologue joséphois.

En guise de conclusion, M. Lauzon indiqué que le conseil municipal de Deux-Montagnes est prêt à approuver un nouveau règlement d’emprunt basé sur des travaux immédiats de 1,2 million de dollars, et non pas de quatre millions, et sur une quote-part telle que proposées par la firme Aquatech: «Une simple séance extraordinaire de la Régie, empreinte de bonne foi, devrait suffire pour permettre de résoudre cette situation […].»