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L’aventure à toute épreuve

Selon l’aventurier André Gamache, les paysages en Bolivie sont à couper le souffle.

L’aventure à toute épreuve

Publié le 20/12/2008

Rien ne peut arrêter André Gamache de partir à l’aventure. Après plusieurs voyages à travers le monde, rien ne surprend cet athlète.

Rencontrés au printemps dernier, M. Gamache et un groupe d’une dizaine de personnes se préparaient à partir pour le mont Huayna Potosi, en Bolivie. Après avoir fait une petite croisière sur le lac Titicaca, aux frontières de la Bolivie et du Pérou, le groupe d’aventuriers a pris ses sacs à dos pour un périple d’une dizaine de jours. «Nous sommes 18 “trekkeurs” plus deux guides français, cuisiniers et une trentaine de mules, lamas et chevaux pour le transport des bagages, de la nourriture, des tentes, et ainsi de suite», explique M. Gamache.

Selon l’aventurier, les paysages sont à couper le souffle. Rien de comparable. Une beauté immortelle qui réduit l’homme au simple élément de la nature. Toutefois, malgré l’expérience des randonneurs, le groupe emprunte des sentiers encore inconnus. «Les paysages sont d’une beauté incroyable. Étant donné qu’on passe par de nouveaux sentiers, à la deuxième journée… on se perd. Après plus de vingt heures de marche en hauteur, nos cuisiniers nous retrouvent», dit-il.

Malgré la bonne forme physique des aventuriers et leur niveau d’expérience, ils ne sont pas à l’abri des mauvaises surprises. Effectivement, après quelques jours de marche, la fatigue gagne le groupe. «Nous sommes complètement épuisés et une journée de repos s’impose. Mais la fatigue, un virus et le mal d’altitude commencent à faire leur œuvre», explique-t-il.
«Après quelques jours, c’est mon tour de retourner en ville, je n’en peux plus. Ensuite, cinq du groupe reviennent. Repos de quatre à cinq jours avant de retourner pour l’ascension finale», a-t-il confié.

Entre-temps, le groupe a décidé de partir en vélo de montagne pour 58 km de descente, 7 km de montée qui longent des précipices de 1 300 m. «On descend quand, tout à coup, la personne devant moi se prend le pantalon dans le pédalier. En tentant de se dégager, elle tombe dans le précipice», dit-il, précisant que la personne a réussi à s’agripper à des herbes.
«On retourne en montagne pour finir le trek et pour tenter l’ascension du Huayna Potosi. Deux personnes sont malades et ne peuvent nous suivre. Le départ pour l’ascension est prévu pour deux heures du matin», explique-t-il.
«Rendue à 300 m du sommet, notre cordée décide de rebrousser chemin. Nous sommes au bout de nos forces et il faut se garder de l’énergie pour redescendre. On arrive au camp de base et on va se coucher complètement vidés», explique M. Gamache, toutefois fier d’avoir pris part à l’aventure.