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À l’observatoire du Parc régional éducatif Bois de Belle-Rivière, François Simard nous explique ce qui se passe dans le ciel.

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L’astronomie s’adapte aux défis

Publié le 24/02/2022

Les regards se tournent facilement vers le ciel. « Tout le monde est intrigué par ce qui se passe dans le ciel. » C’est ce que mentionne François Simard, président du club d’astronomie du Parc régional éducatif Bois de Belle-Rivière.

Les regards se tournent facilement vers le ciel. « Tout le monde est intrigué par ce qui se passe dans le ciel. » C’est ce que mentionne François Simard, président du club d’astronomie du Parc régional éducatif Bois de Belle-Rivière.

Ce loisir n’est cependant pas pour tout le monde. « C’est comme la pêche : ça demande beaucoup de patience pour réussir à voir ce que tu veux. Il faut beaucoup attendre et chercher. » ajoute le professeur en éducation spécialisé. « Et ce n’est pas juste des gens de science qui en font une passion. »

« La météo au Québec est très changeante. Le ciel peut être nuageux et empêcher de bien observer. » L’hiver est également un moment moins propice, comme la température est très basse. L’été au contraire, la noirceur arrive très tard, réduisant le temps d’observation.

L’observation en zone urbanisée

Les observations et les partages deviennent cependant plus difficiles dans les dernières années. L’urbanisation de la ville et des environs ont réduit les régions du ciel observables. « Mais (ce n’est) pas dans un secteur que l’on observe beaucoup. »

En effet, la région touchée est au nord-est de l’observatoire, dans la direction de l’aéroport de Mirabel et des serres Bertrand. L’observation se fait principalement vers le sud-ouest. « C’est le panache lumineux de Montréal qui nous touche davantage. » nous explique de nouveau le président.

Les effets de la pandémie 

Mais la pandémie a aussi eu un rôle à jouer, ayant réduit les possibilités de réunion entre les membres du club. La Covid-19 a d’abord tout fait fermer. L’observatoire n’était donc plus accessible pour les quelque 80 astronomes amateurs du club. Les rencontres mensuelles ont dû s’adapter et se faire en ligne. 

« On applique les mesures. » continue François Simard en parlant de la réouverture. « On reste distancier, même si on est dehors. » Le seul espace intérieur est l’observatoire en lui-même, mais l’espace y est restreint. Peu de membres y prenaient place en même temps avant la pandémie. « De toute façon, on est sur une colline. C’est souvent plus simple avec nos télescopes. »

Les défis d’un couvre-feu

La seule chose qui a réellement gêné selon M. Simard, c’est le couvre-feu. « L’astronomie, ça se pratique surtout la nuit. On est des oiseaux de nuit. » Il n’était pas rare que des gens se regroupent pour discuter et observer une bonne partie de la nuit. 

Avec le couvre-feu, les heures se sont vues diminuées, ainsi que les soirées de partage. « On peut le faire chez nous. » confirme le président du club. Il ajoute cependant quelques bémols à la pratique. L’aspect social de l’activité est très important. L’emplacement pour observer est également à prendre en compte. Une région trop urbanisée et lumineuse empêche de bien voir certains objets dans le ciel. Ils peuvent même disparaître complètement à cause des lumières.

L’avenir du loisir

« Je prédis que beaucoup de télescopes usagés vont être en vente bientôt, possiblement à très bon prix. » raconte encore M. Simard. Selon lui, les ventes de télescopes ont augmenté pendant la pandémie, mais sans affecter le nombre de membres dans le club. Beaucoup auraient ainsi voulu se lancer dans l’astronomie, pour finalement laisser leurs instruments prendre la poussière.

« Mais on n’est pas obligé d’avoir le plus gros télescope pour observer et avoir du plaisir. » conclut le président du club d’astronomie. Il rappelle que de simples lunettes d’approche peuvent amplement faire le travail.