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La souveraineté alimentaire, un défi régional

(Photo Michel Chartrand)

La souveraineté alimentaire, un défi régional

Publié le 05/11/2008

Crise alimentaire mondiale, échec des négociations sur le commerce international, rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire du Québec. Une année empreinte de rebondissements vient de se terminer pour les agriculteurs québécois.

La Fédération régionale de l’Outaouais-Laurentides de l’Union des producteurs agricoles (UPA) entend traduire les enjeux nationaux et internationaux en gestes concrets au profit des producteurs locaux. C’est ce qui est ressorti de son assemblée générale.

Le président de l’UPA Outaouais-Laurentides, Richard Maheu, a rappelé d’emblée qu’il y a un an, l’assemblée s’était terminée sur l’explication du concept de la souveraineté alimentaire par le directeur général de l’UPA. «Depuis, le dossier a évolué, a-t-il déclaré. La souveraineté alimentaire est une priorité de l’Union.»

Effectivement, le congrès général de l’UPA a notamment demandé aux fédérations régionales de «miser sur les partenariats établis dans leur milieu pour définir avec les intervenants socioéconomiques des stratégies permettant de positionner l’agriculture et l’agroalimentaire comme des moteurs d’un développement local et régional».
«Je suis convaincu que, pour que ça se réalise, nous devrons nous mobiliser comme se sont mobilisés nos parents et nos grands-parents pour fonder les bases de notre structure il y a presque 85 ans, croit-il. Le projet est ambitieux, mais il est à la hauteur de notre organisation.»

Soulignant qu’aucune autre région du Québec n’est aussi sollicitée que celles des Laurentides et de l’Outaouais quand il s’agit de défendre le territoire agricole, M. Maheu soutient que la «responsabilisation collective et individuelle» est la seule façon d’y arriver.

En ce sens, certains points du rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire du Québec sont contradictoires (mise en marché collective, Loi de protection du territoire et des activités agricoles, etc.) et consistent en un autre défi. «Quand nous nous battons pour conserver notre territoire, c’est bien plus que nos activités agricoles que nous protégeons, c’est l’autonomie alimentaire de notre population et de notre nation que nous défendons», estime-t-il.

Rapport d’activités

Tous les évènements survenus au pays et dans le monde ont tissé la toile de fond de l’année 2008 qui a été marquée par une crise du bovin et du porc.

Une réunion du conseil d’administration sur l’accueil des nouveaux producteurs au sein de l’UPA a permis d’établir que, dorénavant, chaque nouveau producteur agricole qui s’établit dans la région sera accueilli par un collègue représentant l’UPA. Ils pourront ainsi accéder rapidement aux réseaux de contacts et aux services.

Pour valoriser la profession, la Fédération s’est associée à L’air en fête de Mirabel pour créer un camp de jour à la ferme. Un réseau agrotouristique rassemblant 32 fermes sur le territoire d’Outaouais-Centre a été créé pour mettre en valeur la production agricole et les fermes de la région gatinoise.

Une étude hydrogéologique dans la MRC de Mirabel, en cours cet automne, fournira des données sur le potentiel des nappes d’eau souterraine pour l’irrigation, en tenant compte des changements climatiques et des besoins des agriculteurs.