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<strong>La danse en conclusion</strong>

Une scène du Complexe des genres

La danse en conclusion

Publié le 25/04/2014

C’était la toute première programmation complète en danse pour Frédéric Lapierre, avec notre diffuseur Odyscène, et malgré une carte riche et diversifiée ainsi que des évènements publics bien amenés, on ne pouvait encore que constater toute la complexité de la diffusion de la danse en région.

Vous avez bien lu: en région! À moins de vingt kilomètres de Montréal, il demeure difficile de promouvoir la danse à Sainte-Thérèse auprès d’une clientèle du Plateau pour qui Lionel-Groulx n’est qu’une station de métro entre les lignes verte et orange.

Ils auraient pourtant vu au théâtre du même nom Caroline Dusseault en solo dans Mûre, une chorégraphie commandée à David Presseault autour d’un obstacle et un moment de vie intense, puis Complexe des genres de Virginie Brunelle qui image la quête du couple de façon plutôt singulière, sinon carrément offensante pour certains.

Il faut préciser que le spectacle rendu possible par La Danse sur les routes et Odyscène s’avérait plutôt dérangeant dans sa facture, avec des scènes de nudité par surcroît, parce que la mise en scène du couple est plutôt sans complexe.

On concluait donc sur un spectacle fort et sans concession, mais devant une assistance plutôt faible, toutefois très intéressée.

Qu’à cela ne tienne, puisque Caroline Dusseault reviendra sur la grande scène dès octobre prochain avec La Suite logique, concurremment avec Dans ta tête et Six pieds sur terre, de Maïgwenn Desbois, qui amène en scène le syndrome d’Asperger avec la comédienne Gabrielle Marion Rivard, dont le prénom titre un film important sur le sujet.

Les Chaises de Ionesco devrait s’avérer le spectacle le plus populaire de la série avec son caractère clownesque et absurde, avec acrobaties en prime. Ce spectacle entamera l’année 2015 qui nous ramènera Louise Lecavalier, mais cette fois avec sa première chorégraphie personnelle dans So Blue, puis suivra Chorus II de Sacha Kleinplatz.

L’animateur permettait aux interprètes de s’adresser au public d’une part, mais Frédéric Lapierre prenait par ailleurs le temps de bien présenter les chorégraphies à venir, ce qui rend la soirée plus intéressante et davantage instructive.

Des forfaits croisés entre la danse et le théâtre vous permettront de choisir entre cinq spectacles avec réduction de 30 %, ainsi qu’un rabais de 20 % sur l’achat combiné de trois spectacles.

Odyscène amène des spectacles majeurs en danse sur la grande scène du Théâtre Lionel-Groulx et l’École de danse Suzie Paquette demeure un partenaire naturel dans la promotion et la diffusion d’un art qui laisse rarement une seconde chance au spectateur d’un soir.

Vous retrouverez toute l’information sur le site Internet d’Odyscène qui, il faut bien le mentionner, ne lésine pas sur les efforts afin de faire valoir toutes les formes artistiques, quitte à faire le chemin inverse et amener les interprètes vers le public. C’est à suivre sur scène et même ailleurs.