Cette décision fait suite, rappelons-le, à l’imposition, fin septembre, de droits compensatoires préliminaires de près de 220 % sur les avions de la C Series par le département du Commerce américain à la suite d’une plainte de Boeing, auxquels se sont ajoutés, deux semaines après, des droits antidumping de 79,82 %.
Des réactions positives
«Nous sommes ravis d’accueillir Airbus dans le programme C Series. Airbus est le partenaire idéal pour nous, le Québec et le Canada. Ce partenariat devrait plus que doubler la valeur du programme et permettre à nos avions innovants d’atteindre leur plein potentiel» , a déclaré, le jour de l’annonce de cette décision, Alain Bellemare, président et chef de la direction de Bombardier Inc.
La vice-première ministre et ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, estime, pour sa part, qu’il s’agit de «la meilleure solution pour assurer le maintien et la création d’emplois dans ce secteur stratégique de l’économie du Québec» .
Le maire sortant de Mirabel, Jean Bouchard, voit également d’un bon œil cette association entre les deux entreprises qui, à son avis, devrait donner un «nouveau souffle» à la vente et à la production des avions de la C Series, assemblés, faut-il le rappeler, par quelque 2 000 employés à Mirabel même.
«Avec cette annonce, la production d’appareils de la C Series dans les installations mirabelloises pourrait être portée à 120 aéronefs par année. Cette nouvelle collaboration d’affaires, qui mise sur l’expertise, la crédibilité et la notoriété d’Airbus et le savoir-faire de Bombardier se traduira, peut-être, à Mirabel, par l’agrandissement des installations actuelles et la création de nouveaux emplois» , s’est-il réjoui.
La CAQ critique Couillard
De son côté, le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, dont la formation est représentée dans Mirabel par la députée Sylvie D’Amours, souligne qu’il est clair que le premier ministre Philippe Couillard a négocié «en amateur et a perdu son pari» en plaçant 1,3 milliard de dollars de l’argent des Québécois dans l’aventure de la C Series.
«Bien que le nouveau partenariat représente une nouvelle encourageante pour les 2 000 travailleurs de Bombardier qui voient leur emploi préservé au moins à court terme, je réitère le fait que M. Couillard aurait dû investir dans l’ensemble du groupe Bombardier, tout en négociant une garantie sur les emplois totaux de l’entreprise. Les Québécois ont le droit de savoir combien ça va nous coûter pour protéger 2 000 emplois» , a-t-il dit.
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