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Manon Lalumière: renouer avec sa passion des chiffres

Photo Benoît Bilodeau – Manon Lalumière, adjointe administrative de Cheminée en Santé.

Manon Lalumière: renouer avec sa passion des chiffres

Publié le 22/05/2018

Voir son poste être coupé n’est pas une bonne nouvelle en soi, mais pour Manon Lalumière, adjointe administrative pour Cheminée en Santé, une entreprise de Boisbriand, cela aura été l’occasion de plonger à temps plein dans l’une de ses passions, du temps qu’elle était aux études au secondaire: la comptabilité et les chiffres, en plus de la biologie.

«J’étais à l’emploi, depuis 20 ans, de l’Institut en recherche de biotechnologie du Centre national de recherche du Canada, à Montréal, comme technicienne de laboratoire. Il y a eu des coupures de budget et mon poste, comme d’autres dans mon département, a carrément été coupé en 2007. J’avais déjà commencé à aider mon conjoint à temps partiel pour sa comptabilité et je me donnais deux ou trois ans pour quitter mon poste et aller travailler avec lui. C’est donc arrivé plus tôt que prévu. J’étais la seule à avoir le sourire quand on a annoncé ces coupures. Avec le bonus de départ, l’occasion était là» , raconte cette native de Longueuil.

Celle-ci avait précédemment œuvré, après ses études au Collège Ahuntsic, en chimie biologie, au département de microbiologie de l’Université McGill, pendant cinq ans, également à titre de technicienne de laboratoire.

Aider à l’expansion de l’entreprise

Une belle occasion d’autant plus que Manon Lalumière était «tannée» , comme elle dit elle-même, de voyager matin et soir à Montréal. Aussi, à cette période, l’entreprise Cheminée en Santé, de son conjoint Jean Laviolette, qui se spécialise dans le ramonage, la réparation et la restauration des foyers et des cheminées, prenait de l’expansion. M. Laviolette avait créé cette entreprise autour de 2003, après avoir œuvré pour Le Joyeux Ramoneur (centre), à Montréal. Puis, en 2008, ç’a été la fondation de Entreprises NCS, laquelle œuvre dans le nettoyage de conduits de sécheuses.

«Ça rejoignait vraiment ma passion des chiffes. J’ai commencé avec la comptabilité. Après, il y a eu les commandes, les inventaires et les problèmes à régler avec les clients. Ce que j’aime, c’est que c’est toujours différent; il n’y a pas deux journées pareilles» , de souligner celle qui détient, un fait d’armes digne de mention, une certification de technicienne en ramonage. Elle l’a réussie en marge de l’un des congrès de la Chimney Safety Institute of America (CSIA), auquel elle et son conjoint assistent annuellement depuis une dizaine d’années maintenant.

«C’était un défi personnel. C’est un examen en anglais qui dure trois heures. Au Canada, il y en a probablement d’autres, mais au Québec, je dois être la seule femme à avoir réussi cet examen» , souligne-t-elle avec une pointe de fierté.

Assurer la relève

Celle qui aura 57 ans au mois de juillet prochain, tout comme son conjoint âgé de 58 ans, commencent à penser graduellement à la retraite. Ceux-ci pourront compter sur deux de leurs techniciens, Nicolas et Mathieu Lemay, deux frères, pour assurer d’ici quelques années, la relève.

Aussi, le couple souhaite passer plus de temps au chalet qu’il possède au lac Labelle, en «allongeant les week-ends» .

Mais, en attendant, Manon Lalumière entend bien poursuivre son travail avec cette passion qui s’entend et se voit lorsqu’elle en parle.

«Moi et mon conjoint, on se complète très bien. Et puis, j’aime bien ce que l’on fait, car nous le faisons super bien. Et ça, c’est important pour moi» , de conclure l’adjointe administrative de Cheminée en Santé.