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Projet de loi 28: La CRÉ des Laurentides tombe, les CLD s’accrochent

Le président de la Conférence régionale des élus (CRÉ) et maire de Lorraine

Projet de loi 28: La CRÉ des Laurentides tombe, les CLD s’accrochent

Publié le 06/03/2015

Le couperet vient de tomber sur la Conférence régionale des élus (CRÉ) des Laurentides. L'organisme est actuellement en processus de dissolution. «Maintenant, on se questionne à savoir comment on peut la transformer, la repositionner pour la faire revivre autrement», a fait savoir son président et maire de Lorraine, Ramez Ayoub.

Depuis l’annonce des coupes dans le financement, notamment des CRÉ et des CLD par le gouvernement, par le biais de son projet de loi 28 Loi concernant principalement la mise en œuvre de certaines dispositions du discours sur le budget du 4 juin 2014 et visant le retour à l’équilibre budgétaire en 2015-2016, les préfets des huit MRC des Laurentides ont mis sur pied un comité transitoire qui se réunit régulièrement afin de tenter de trouver une façon de faire revivre la CRÉ, vraisemblablement sous un autre nom et sous une autre forme.

M. Ayoub réitère que les acteurs des Laurentides ont toujours travaillé en concertation et déplore que le gouvernement vienne ainsi sabrer dans ce qu’il appelle la «cohésion sociale et le travail d’équipe et de partenariat». «Notre CRÉ était une des plus performantes au Québec. Nous ne voulons pas perdre nos acquis», a‑t‑il soutenu.

Année de transition pour les CLD

L’heure est aussi au changement pour les trois CLD des Basses-Laurentides qui doivent encaisser une baisse de l’ordre de 55 % de leur enveloppe budgétaire. Alors que plusieurs CLD du Québec ont déjà opté pour leur intégration à même les structures des MRC, la SODET (CLD), le CLD Deux-Montagnes et le CLD Mirabel ont choisi de poursuivre leur mandat en demeurant des entités indépendantes. «Pour le moment, nous travaillons en continuité. Nous sommes présentement dans un processus de réingénierie en fonction des besoins de nos municipalités», a fait savoir France Sylvain, directrice générale de la SODET.

Du côté du CLD de Deux-Montagnes, le mandat se poursuit aussi dans son intégralité. «Nous avons fait des sacrifices au niveau des frais d’opération. Chaque poste a été revu à la baisse. Nous avons aussi réduit les salaires. Notre volonté est de ne pas perdre notre expertise», a quant à lui mentionné le directeur Jean-Marc Fauteux.

Le cas de Mirabel est particulier du fait qu’il s’agit d’une ville, d’une MRC et d’un CLD. «Les trois instances sont déjà intimement liées», fait remarquer Jean-Luc Riopel, directeur du CLD. Pour l’heure, rien ne change. Mais est-ce que le développement économique deviendra un service municipal, au même titre que l’urbanisme ou l’environnement, par exemple? La question se pose.