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La députée Denise Beaudoin déplore la désinformation qui circule

La députée Denise Beaudoin déplore la désinformation qui circule

Publié le 12/03/2010

Dénonçant la désinformation qui circule et les interprétations qui entourent le dossier de la gare à Mirabel, la députée Denise Beaudoin a tenu à remettre les pendules à l’heure en affirmant haut et fort qu’elle souhaite une gare dans Mirabel, mais qu’une étude indépendante devra d’abord être réalisée.

«Je veux une gare dans Mirabel, pas de procédures judiciaires, ni entêtement ni expropriations coûteuses. Mon rôle de députée consiste à défendre les intérêts de la population de la circonscription. Toute une série d’insinuations a prévalu à mon endroit bien que je n’aie ni tenu d’autres propos ni mené d’autres initiatives que celle de demander une véritable étude. Une étude indépendante et publique qui dresserait le portrait de l’ensemble des sites potentiels aptes à recevoir une gare à Mirabel», plaide-t-elle. Selon elle, l’Agence métropolitaine de transport (AMT) serait prête à réaliser rapidement et à peu de frais cette étude.

Insistant sur son désir de travailler en harmonie avec l’environnement et l’agriculture, Mme Beaudoin s’est dite estomaquée de voir à quel point et de façon si éhontée l’on a questionné ses réelles motivations. «Ce dossier a complètement dérapé et si on continue comme ça, c’est vrai qu’il n’y aura pas de gare à Mirabel», a-t-elle signifié.

De son côté, le maire de Mirabel, Hubert Meilleur, maintient que la gare sera à Saint-Janvier et pas ailleurs. Or, deux récentes décisions rendues par les commissaires et experts de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) rejettent les sites identifiés par la Ville de Mirabel en raison des impacts négatifs trop nombreux.

Ingérence politique

Par ailleurs, Mme Beaudoin rejette toute intervention de sa part auprès de la CPTAQ, tel que souhaité par le maire de Mirabel. «J’ai été personnellement interpellée par le maire et son conseil municipal pour une demande d’ingérence politique dans le processus judiciaire de la CPTAQ, pour influencer leurs décisions concernant leurs multiples demandes de dézonage agricole, ce que je refuse catégoriquement en tant qu’avocate et élue à l’Assemblée nationale», a-t-elle fait savoir.

Une demande dans le même sens faite cette fois par la Chambre de commerce et d’industrie de Mirabel auprès de la ministre Michèle Courchesne, du député libéral parrain de la région, Pierre Marsan et des ministres Laurent Lessard et Claude Béchard a aussi soulevé l’ire de la députée Beaudoin. «Après avoir demandé l’avis du jurisconsulte de l’Assemblée nationale, je rappelle à l’ordre la Chambre de commerce, le maire et son conseil à l’effet qu’on ne peut intervenir dans un processus judiciaire, peu importe l’organisme administratif. Je doute également qu’aucun élu n’intervienne dans ce dossier», a-t-elle souligné.

En terminant, la députée invite au dialogue toutes les parties concernées et demande au maire de Mirabel de renoncer à dépenser inutilement l’argent des contribuables en s’entêtant à choisir unilatéralement des sites inappropriés, tel que le démontre, affirme-t-elle, sa décision d’interjeter appel à la décision de la CPTAQ auprès du Tribunal administratif.