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Innoparc Agricole | Une nouvelle vague d’économie verte à Saint-Eustache

L’Innoparc Agricole souhaite rendre accessible à la relève agricole des terres plus petites et moins dispendieuses, favorisant des productions plus nichées.

Innoparc Agricole | Une nouvelle vague d’économie verte à Saint-Eustache

Publié le 09/04/2024

Le projet Innoparc Albatros à Saint-Eustache a été initié il y a plus d’une décennie et est maintenant sur le point d’être complété avec la vente imminente des derniers terrains disponibles. Ce qui a commencé par l’achat d’un ancien terrain de golf a en fait marqué le début d’une transformation majeure du secteur industriel de Saint-Eustache. C’est maintenant l’Innoparc agricole qui entend refaçonner la ville. Christian Bellemare, directeur général de la ville de Saint-Eustache et Valérie Toupin-Dubé, conseillère en développement agricole chez IDÉ Saint-Eustache, parlent de l’évolution des projets Innoparc.

Du « green » à l’innovation

« Il y a une dizaine d’années, la Ville a fait l’acquisition du terrain de golf dans le secteur industriel. C’est un terrain qui était en zone blanche. Ça c’est majeur, car il n’y avait pas le besoin de dézoner », explique M. Bellemare. Ce terrain, en zone non agricole, mais habitable, a bénéficié dès le début de tous les appuis nécessaires pour voir le jour. Le projet s’est déployé en deux phases, avec « 2,5 M de pieds carrés développés en espace résidentiel et « 5M de pieds carrés » en espace industriel. Il reste aussi la phase trois, c’est-à-dire les derniers terrains qui étaient surtout sur l’espace Adessa ont été vendus à Broccolini qui complétera le développement.

L’orientation écologique du projet est une de ses caractéristiques signatures et c’est maintenant au tour de l’Innoparc Agricole de créer les nouvelles règles du jeu. La ville a acquis plusieurs petits lots de terres arables n’appartenant pas à des agriculteurs dans le but de les rendre accessible à des projets de relève agricole, qui n’auraient pas les moyens d’acheter une terre de dimension plus conventionnelle. « On souhaite des projets écoresponsables, de l’agriculture bio-intensive et régénératrice. On ne veut pas de production industrielle. On a rendu de petits terrains disponibles dans le but de favoriser les cultures émergentes. Ça se veut un pôle d’intégration de projet en agriculture bio intensive », explique Valérie Toupin-Dubé.

Partenariat académique

De plus, une partie des terres est louée au Collège Lionel-Groulx qui offre son volet théorique en agriculture au 1, Place de la Gare, à Saint-Eustache, et qui offre le volet pratique sur les terres susnommées. « On a une entente avec eux, éventuellement ils auront la possibilité de devenir propriétaire. Le concept de l’Innoparc, c’est à la fois la formation académique et rendre disponibles des terres arables à proximité du milieu urbain. De faciliter les contacts entre la production primaire et le consommateur. »

Ce modèle d’agriculture circulaire, favorisant les productions nichées et facilitant la distribution de proximité, est parfaitement dans l’air du temps et on espère bâtir sur les succès de l’Albatros. À travers cette initiative, Saint-Eustache démontre qu’il est possible de conjuguer innovation, développement économique et durabilité. Il sera intéressant de voir les prochaines étapes de l’Innoparc se déployer devant nos yeux, et d’en goûter les résultats dans nos assiettes.