logo journal leveil
icon journal
featuredImage

Le premier ministre Philippe Couillard a discuté de longues minutes avec les femmes d’affaires des Laurentides. Crédit photo Yves Déry

GalleryImage1

Le premier ministre Philippe Couilllard, entouré de Cynthia Kabis, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville (CCITB), et de Christine St-Pierre, ministre responsable de la région des Laurentides. Crédit photo Yves Déry

En visite à Rosemère : Philippe Couillard s’adresse aux femmes d’affaires de la région

Publié le 28/03/2017

C’est à Rosemère, à la boutique évoilà du boulevard Bouthillier, que le premier ministre Philippe Couillard a débuté, mercredi, une tournée de trois jours qui le mènera un peu partout dans la région. Accompagné de Christine St-Pierre, ministre responsable des Laurentides, il a profité de sa visite pour discuter avec les femmes d’affaires de la région.

«Je ne veux pas faire de long laïus. J’ai surtout envie de vous écouter me parler de votre expérience de femmes d’affaires», a d’abord lancé le premier ministre avant de laisser la parole à Cynthia Kabis, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville (CCITB), l’une des hôtesses de cette rencontre et animatrice de la discussion.

Citant les noms de femmes d’affaires accomplies telles Christiane Germain, Monique F. Leroux, Sophie Brochu et Dominique Anglade, Mme Kabis a d’abord demandé à Philippe Couillard s’il avait des conseils à prodiguer aux femmes qui souhaitaient accéder à un poste de haut niveau au sein d’une organisation.

«Il existe une ribambelle de programmes au gouvernement comme le Fonds pour les femmes entrepreneures, Femmessor, Osentreprendre, et j’aimerais vous entendre à ce sujet à savoir si ces programmes répondent à vos besoins. Même si nous parlons d’entreprises privées, le rôle du gouvernement n’est pas d’être lui-même un entrepreneur, mais de servir de moteur, de montrer la voie», lui a répondu Philippe Couillard devant cet auditoire – composé majoritairement de femmes d’affaires –, venu d’aussi loin que Mont-Tremblant pour l’entendre.

«Prenez le flambeau! a renchéri Mme St-Pierre en s’adressant particulièrement aux jeunes femmes présentes. Des femmes de ma génération ont tracé le chemin en défonçant des portes, mais le chemin n’est pas terminé!» a-t-elle poursuivi, incitant par ailleurs les jeunes filles qui souhaitent se lancer en affaires à se trouver un mentor, un guide pour les épauler dans leur démarche, ce qui, a-t-elle dit, les empêchera de commettre des erreurs.

Une politique sur l’égalité homme-femme

Une longue discussion s’ensuivit ensuite au sujet de la place des femmes au sein des conseils d’administration. M. Couillard a alors insisté sur l’importance qu’il y ait parité, ce qui, malgré d’importants progrès à ce chapitre, n’est pas encore le cas.

«Sans briser le secret du budget, a dit le premier ministre du Québec, nous allons annoncer une politique sur l’égalité homme-femme parce que, malgré les immenses progrès, nous pensons qu’il y a encore des gains à faire, au niveau de la rémunération par exemple.»

  1. Couillard a poursuivi en affirmant que certaines femmes d’affaires lui disent ne vouloir accéder à un poste d’administratrice sur un conseil d’administration tout simplement «parce qu’elles ne veulent pas être un quota». À elles, il répond qu’il s’agit «d’un débat éternel», mais qu’elles doivent aussi «se fixer des objectifs».

Difficulté à trouver du financement lors du démarrage d’une entreprise, les possibilités pour une femme de faire carrière comme entrepreneure, les familles et la relève en affaires, le commerce de détail, en ligne notamment, l’agrotourisme, et la centralisation de services vers la métropole qui nuit au développement de la région, pour ne nommer que ceux-là, sont d’autres sujets qui ont été abordés au cours de cette rencontre qui aura finalement duré un peu moins d’une heure.