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Zambonia prend le large

Zambonia: (devant) Olivier Pageau, William Alem, Philippe Pageau et (derrière) François Lavergne.

Zambonia prend le large

Publié le 22/06/2017

Le groupe rock Zambonia entreprendra bientôt une tournée canadienne, immédiatement après avoir réchauffé ses instruments dans le cadre du Rockfest de Montebello, où il prendra part à un hommage à Hellcat Records et les groupes promus par ce label, le vendredi 23 juin.

Pour peu que vous soyez familier avec l’événement, le Rockfest de Montebello est un événement majeur en Amérique du Nord, avec une affiche rutilante qui exhibe les noms de Rammstein, Megadeth, Alexisonfire, AFI, Iggy Pop, The Offspring et plusieurs autres. «Ça fait deux ans qu’on y va à titre de festivaliers. Là, on réalise un rêve» , résume le batteur du groupe, François Lavergne, pour qui cette occasion (même si Zambonia n’y jouera pas ses propres chansons) était inespérée. «Qui sait, peut-être que l’an prochain on négociera une place pour notre groupe» , renchérit Olivier Pageau, la voix de Zambonia, également guitariste et principal compositeur du groupe.

Il y aura bientôt deux ans (un peu moins) qu’on vous avait parlé de Zambonia, ce groupe formé d’anciens étudiants de Lionel-Groulx qui avait lancé un premier EP intitulé Roots, dont un premier tirage s’est rapidement envolé depuis, partout où ils donnent des spectacles qui ont la réputation d’être éminemment festifs.

Une tournée

Ainsi s’écoulent les jours pour ce quatuor qui mise également sur le talent du claviériste Philippe Pageau et qui, chemin faisant, a accueilli un nouveau bassiste avec William Alem. «William a apporté sa propre couleur aux chansons de Zambonia. Disons que c’est très stylé» , exprime Olivier Pageau, sourire en coin, ajoutant que le terme définit aussi bien le musicien que l’individu.

Or, voilà que les astres s’alignent et que la case horaire estivale vient de s’ouvrir pour les quatre membres du groupe, de telle sorte qu’ils ont eux-mêmes organisé la tournée qu’ils entreprendront et qui les mènera, dès le 6 juillet, à Edmonton, Calgary et Regina, puis à Ottawa et Toronto, une douzaine de spectacles en tout qu’ils donneront jusqu’au début du mois d’août.

C’est Zambonia qui s’occupe de tout (on signale au passage la contribution de la chaîne Tim Hortons et de la Zone musicale, de Boisbriand, qui prête de l’équipement), réserve les salles et s’occupe de dénicher les groupes locaux qui partageront la scène avec eux. «C’est une façon très pratique de fonctionner. Quand tu trouves un groupe local, il y a automatiquement une équipe qui se crée, qui fait la promotion du spectacle, qui installe des affiches, par exemple» , explique Olivier, ajoutant au passage que dans ce coin du pays, Montréal représente un attrait certain pour les amateurs de musique et que les groupes d’ici y sont toujours attendus et bien accueillis.

Un vidéoclip

Ces jours-ci, par ailleurs, Zambonia lancera un deuxième vidéoclip avec la chanson Broken Bones. C’est le cinéaste Marc-André Morissette qui en signe la réalisation. «C’est un concept de court-métrage, avec une histoire, celle de notre claviériste qui, en 2013, a été heurté par une voiture pendant qu’il faisait du vélo» , raconte François Lavergne, ajoutant que le pauvre Philippe en avait eu les deux bras fracturés.

Ses bras étaient encore recouverts de plâtre quand il a composé une musique sur laquelle Olivier a mis des paroles. «Le texte va au-delà de l’anecdote et parle surtout du sentiment qui nous habite quand on ne peut rien faire. Le clip illustre tout ça, mais de façon un peu parodique» , précise l’auteur, rappelant du même coup que Zambonia est un groupe énergique qui aime s’amuser de tout.

Surveillez la page Facebook du groupe ou promenez-vous sur YouTube, là où vous trouverez également le premier clip du groupe, réalisé à partir de la chanson You knew the world.

Le groupe envisage également la production d’un album, un projet qui se mettra en œuvre immédiatement après la tournée. On prévoit y mettre une douzaine de chansons qu’on choisira parmi les dernières à avoir été composées, qui demeurent en phase avec le style Zambonia cultivé jusqu’ici, un rock alternatif qui ne s’embarrasse d’aucune contrainte. «Ça reste très rock, mais si un membre du groupe veut aller ailleurs, même dans le disco, on le suit. On se fait plaisir» , explique Olivier qui résume là l’esprit de Zambonia. «Quand on fait un spectacle, poursuit-il, on ne dit pas aux gens: venez voir notre groupe. On leur dit plutôt: venez faire le party.»