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Oka: Une exposition sur l’art et la culture des Kanehsatakehró:non

L’exposition «Onkwehón:we », qui se déroule à proximité de la bibliothèque Myra-Cree, à Oka, peut être vue en tout temps jusqu’au 30 octobre prochain.

Oka: Une exposition sur l’art et la culture des Kanehsatakehró:non

Publié le 07/10/2022

Pour une deuxième année de suite, la Société d’arts et culture d’Oka présente une exposition photographique extérieure près de la bibliothèque Myra-Cree. Après avoir mis à l’honneur des enjeux environnementaux associés à des gestes écocitoyens de gens de la région, l’exposition fait place depuis quelques semaines déjà à l’art et la culture des Kanehsatakehró:non, à savoir ceux qui résident à Kanesatake, encore peu connus des non-autochtones.

Intitulée «Onkwehón:we », nom qui signifie « Être humain » ou « Peuple originel », cette exposition trilingue (français, anglais et kanien’kéha) s’inscrit dans un effort mondial de la valorisation des langues autochtones ; l’année 2022 étant celle ouvre la « Décennie internationale des langues autochtones » qu’a proclamée l’Organisation des nations unies (ONU).

La Société art et culture d’Oka a donc choiside contribuer à cet effort mondial de valorisation et d’inviter le Conseil mohawk de Kanesatake et le Centre de la langue et de la culture de Kanesatake à créer leur propre exposition.

Deux photographes, 10 photographies

De cette invitation a émergé un groupe de travail qui a élaboré cette exposition constituée, au final, de 10 photographies de Krystin Mathias et Samantha Pepin, accompagnées de textes écrits par la commissaire Miranda Gabriel.

Krystin Mathias est Anishinaabe et originaire de Winneway. Elle a passé son enfance à Kanesatake. En grandissant, elle s’est découvert une passion pour la photographie et l’art. Aujourd’hui, elle possède sa propre entreprise de photographie, «Tchena Photography», dont le nom fut choisi en l’honneur de sa grand-mère.

Quant à Samantha Pepin, elle est née et a grandi à Kanesatake, où elle a fondé sa compagnie «Life in Full Bloom» il y a quelques années. C’est à l’âge de 16 ans qu’elle découvre la photographie, un passe-temps devenu naturellement un choix de carrière. Dans sa démarche, elle s’intéresse aux gestes quotidiens et recherche la beauté dans la vie de tous les jours.

« Au-delà de sa valeur artistique, cette petite exposition porte aussi un message important, car elle s’inscrit non seulement dans l’élan de réconciliation nationale, mais affirme aussi un désir de partage à travers l’art et la culture », de signaler Louise Guillemette, secrétaire de la Société arts et culture d’Oka.

Pour pouvoir la présenter, la Société art et culture d’Oka a bénéficié de l’appui de nombreux partenaires qu’elle tient d’ailleurs à remercier, dont celui de la Caisse Desjardins du Lac des Deux-Montagnes qui a permis plus précisément d’assurer la traduction des textes en langue kanien’kéh.

Enfin, mentionnons que l’exposition, constituée de 12 grands panneaux et accessible en tout temps, peut être vue jusqu’au 30 octobre prochain.