Sans artifice sur scène, les comédiens Serge Postigo, Karine Belly, Bernard Fortin et Brigitte Paquette ont surpris les spectateurs par leurs talents, énergies et capacité à se glisser dans la peau des personnages lors de la lecture des textes qui leur avaient été confiés. Un spectacle riche en émotions, en divertissement et en génie créatif. 
Pour bien apprécier le spectacle-lecture, il faut d’abord se familiariser avec le concept de la soirée. En guise de résumée, disons simplement que les comédiens se lancent, sans filet, dans la lecture de textes d’auteurs comme Michel Tremblay, Marcel Pagnol, Eugène Ionesco et Roland Lepage, pour ne nommer que ceux-ci. Les scènes interprétées dans les grandes œuvres sont triées avec précision afin de donner du rythme à la soirée. 
Tout au long du spectacle, on doit un fier coup de chapeau au travail de Martin Lavigne, directeur La Comédie Humaine, pour avoir eu cette idée de génie de réunir sur la même scène autant de talents. Et, surtout, d’avoir osé l’aventure pour une sixième année. 
Pour accompagner les comédiens, on retrouvait sur scène le pianiste Michel Montreuil. Tout au long du spectacle, le musicien a improvisé des mélodies pour accompagner la lecture des textes des comédiens.

L’harmonie entre le théâtre et la lecture

Il ne s’agit pas d’un roman, même si les deux premières lettres de l’homme racontent comment il a failli périr par deux fois dans le froid nordique, d’abord entre Val-d’Or et Matagami, alors que sa voiture s’embourbait en le laissant seul au milieu de la forêt, gelé jusqu’à la limite de l’endormissement final, puis une autre mésaventure hivernale similaire en plein bois, avec une seule allumette en poche. C’est le genre de truc qu’on invente au cinéma, sans jamais atteindre le niveau dramatique du fait vécu. 
Mais, au fil de ces correspondances, c’est la famille et la vie qui deviendront les sujets. Une compréhension s’installe au fil des échanges et ce sont les bienfaits que l’auteure en retirera qu’elle veut partager avec les femmes de sa génération. 
Quoique les générations passent parfois en oubliant d’évoluer. Il y aura sûrement des adolescentes qui iront Marcher dans ce sentier, plus tard, par nécessité. 
Ce sont les correspondances téléphoniques qui prendront dorénavant le relais entre Claude et Pierre Lacasse. Le sentier est battu et ils y cheminent désormais côte à côte. 
La femme est aujourd’hui naturothérapeute et c’est pour celles qui, comme elle, cherchent à comprendre cette relation souvent si ambiguë des hommes envers leurs filles qu’elle a écrit son histoire père-fille, que l’on peut se procurer aux éditions JKA.

Un ouvrage utile

Accompagnée de l’excellente pianiste Rosalie Asselin, elle a campé à merveille ses différents rôles scéniques tout en faisant retentir sa voix voluptueuse lors de ce récital dominical qui s’est déroulé, comme à l’habitude, au Centre d’art La petite église, dans le Vieux-Saint-Eustache.
Humour, jeux amoureux et fantaisie 
Avec fantaisie et tendresse, Leila Chalfoun a chanté entre autres Rusalka, de Dvorak, Turandot, de Puccini, Zuelgnung, de Strauss, et cet air connu et très apprécié qu’est le Le Boléro La Spagnola, de Vincenzo Di Chiaro. La soprano a fmême ait monter sur scène un spectateur pour la chanson Ah que les hommes sont bêtes, de Jacques Offenbach, amusant ainsi son auditoire par ses paroles et par son talent d’interprète humoristique. Sans le moindre doute, Leila Chalfoun bouge gracieusement sur une scène rendant ainsi le charme opérant sur son public. 
Une vaste expérience scénique
Formée au Conservatoire de musique de Montréal et à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, Leila Chalfoun a rapidement fait carrière à Montréal et à l’étranger. À l’opéra de Montréal, elle a tenu brillamment les rôles de Pauline dans La vie Parisienne et de Clorinda dans La Cenerentola. À l’Opéra de Monte-Carlo, elle a interprété le rôle d’Anna Gomez dans The Consul, de Menotti, et ce sous la direction scénique du compositeur lui-même. À l’Opéra français de New York, elle a été invitée à trois reprises par le maestro Yves Abel, où elle a campé les rôles de Minerve (Orphée aux enfers), Leoena et Bacchis (La belle Hélène) et Héloïse (Barbe bleue).
En Italie, elle a chanté en concert des extraits de Il barbiere di Siviglia, de Manon, et La Bohème, au festival de Catania. Dans les opéras de Handel, Leila Chalfoun s’est distinguée par ses interprétations de Cléopatre (Jules César) et Alcina avec l’Orchestre baroque de Montréal en Turquie, au Mexique et à Montréal. 
Sur la scène locale, Leila Chalfoun s’est produite en concert au Théâtre Maisonneuve de la Place des arts de Montréal, sous la direction du maestro Takacs, de la Société philharmonique de Montréal, dans des extraits de Faust (Marguerite) et Carmen (Micaela).
Elle a également interprété le rôle de Gretel (Hansel et Gretel) en tournée avec l’Orchestre métropolitain sous la direction de Joseph Rescigno. Celui-ci l’a d’ailleurs réinvitée pour chanter des extraits de Die Fledermaus (Rosalinda).
Heureusement pour son auditoire, l’Eustachoise reviendra dans sa ville cet été pour offrir quelques récitals d’opéra lors d’événements spéciaux. Pour plus d’information sur l’artiste, vous pouvez visiter son site Web, à l’adresse [http://mule-agency.com/leila_chalfoun].
La prochaine Matinée culturelle aura lieu le dimanche 25 avril prochain avec l’École de théâtre du Vieux Saint-Eustache. Pour des renseignements, composez le 450-623-8010.

Des airs d’opéra avec la soprano Leila Chalfoun