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L’avare de Molière revient pour une troisième fois

(Photo Michel Chartrand) – Les comédiens Yves Corbeil et Béatrice Picard sont prêts à remonter sur les planches pour faire voir L’avare de Molière, présentée par La Comédie humaine, dirigée par Martin Lavigne (à droite).

L’avare de Molière revient pour une troisième fois

Publié le 20/02/2009

La Comédie humaine présente une troisième série de représentations de la pièce L’avare de Molière. Après le succès obtenu à l’automne 2007 et à l’hiver 2008, la compagnie de théâtre basée à Sainte-Marthe-sur-le-Lac donne une nouvelle chance au public d’assister à ce classique renouvelé.

Selon le directeur de La Comédie humaine, Martin Lavigne, cette nouvelle série de spectacles répond à une demande de diverses salles qui n’avaient pu être incluses dans les séries précédentes.
«Ce genre de spectacle peut être présenté sur une longue période parce que c’est accessible et c’est une œuvre de Molière. De plus, en ce moment, il n’y a pas d’autres productions de Molière en tournée», indique-t-il.

En tournée à travers le Québec pour 13 représentations, L’avare s’arrêtera à l’auditorium de la polyvalente Deux-Montagnes, le 20 mars, à 20 h.

L’avare renouvelée

La mise en scène d’Yvon Bilodeau expose l’aspect actuel de cette pièce créée en 1668. Le texte reste le même, mais la vision plus moderne du metteur en scène et la scénographie actualisent l’histoire.

Les costumes ont une «teinte d’actualisation et d’époque». Les plateaux tournants permettent aux personnages d’évoluer dans divers lieux. «C’est ingénieux comme procédé surtout pour un théâtre de Molière», souligne Martin Lavigne. La comédienne Béatrice Picard croit que cette interprétation de la pièce «laisse la latitude au public d’émettre ses propres conclusions».

Pour ceux et celles qui auraient déjà assisté à L’avare, cette version est tout autre. D’abord, la représentation dure 1 h 20 plutôt que plus de deux heures pour l’originale. «Notre vision artistique nous amène à aller à l’essentiel», souligne M. Lavigne. La pièce est ainsi plus rythmée et ça permet de conserver l’écoute de l’assistance, conviennent Béatrice Picard et Yves Corbeil qui font, tous deux, partie de la distribution.

Pour les deux comédiens d’expérience, jouer un classique avec toutes ces adaptations reste un bonheur. «Ça nous garde en forme et dans une vision moderne des choses», croit Mme Picard. Elle ajoute qu’elle ne joue plus au théâtre de la même façon qu’au début de sa carrière de toute façon. «Aujourd’hui, on joue beaucoup sur l’idée d’une phrase tandis qu’avant c’était sur les mots», précise-t-elle.

Autre aspect inusité de la pièce, Béatrice Picard joue le rôle de Frosine, personnage généralement interprété par une femme âgée de 20 à 30 ans. M. Corbeil, qui incarne deux personnages, fait entre autres LaFlèche, habituellement joué par un homme de 30 ans. «Ça leur permet de jouer leur opposé, un contre-emploi», souligne Martin Lavigne.

Trois générations différentes de comédiens jouent ensemble, c’est intéressant, souligne Yves Corbeil. Par ailleurs, à la distribution originale quelques changements ont été réalisés: Luc Chapdelaine, Jean Petitclerc et Isabelle Lemme partent pour faire place à Maxime Allard, Pierre-Yves Cardinal et Agathe Lanctôt. «Pour les jeunes, c’est souvent leur premier classique qu’ils jouent. On échange des connaissances sur le respect du phrasé de Molière», indique le comédien.

Des billets pour assister à cette pièce sont en vente dès maintenant au coût de 25 $, entre autres à la Librairie Les Arcades du centre commercial Place Saint-Eustache. Renseignements et réservation au 450-623-3131 ou [www.lacomediehumaine.com].