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L’amour au temps de la Renaissance: concert le 21 janvier

Le maire de Saint-Joseph-du-Lac, Benoît Proulx, accueillera l’Ensemble choral Saint-Eustache, représenté par sa présidente, Danielle Bourgeois, et son directeur artistique, Jean-Sébastien Lévesque, le samedi 21 janvier.

L’amour au temps de la Renaissance: concert le 21 janvier

Publié le 11/01/2017

Il ne différait sans doute pas du nôtre, mais la manière d’exprimer l’amour se voulait peut-être un tantinet plus courtoise, un terme davantage relié au Moyen-Âge, mais qui trouverait écho dans l’époque à venir, alors que les compositeurs s’appliqueraient à déposer les mots des poètes sur des partitions polyphoniques que souhaitent vous faire entendre les membres de l’Ensemble choral Saint-Eustache (ECSE).

Le concert aura lieu le samedi 21 janvier, à l’église Saint-Joseph-du-Lac et sera coiffé du titre Chants de la Renaissance. Sous la direction de Jean-Sébastien Lévesque, le chœur à quatre voix mixtes (une trentaine de choristes) visitera les répertoires de Clément Janequin (1485-1558), Claudin de Sermisy (1490-1562) et Josquin Desprez (1450 1521), trois compositeurs célèbres des XVe et XVIe siècles, en France.

La richesse de la partition

«La particularité de cette époque vient du fait que les concerts n’étaient pas encore institués. La musique se faisait alors dans un contexte beaucoup plus intime», expliquait Jean-Sébastien Lévesque, en point de presse. Par exemple, le roi engageait des musiciens et des poètes avec qui ils se produisaient à la cour, sans que ce soit organisé comme un spectacle. Dans cet exercice participatif («On faisait de la musique bien plus pour la jouer que pour l’écouter», précise le directeur), il importait que le roi, bien entendu, soit mis en valeur.

«Les compositeurs de cette époque avaient aussi en tête de rendre chacune des parties intéressante, tant les basses que la mélodie», ajoute M. Lévesque, tout en rappelant que c’est aussi à partir de la Renaissance que les partitions imprimées ont commencé à circuler, ce qui aura grandement contribué à faire connaître les créateurs.

Quant aux compositeurs qu’on vous fera découvrir, le 21 janvier, notons qu’ils ont tous trois transité (parfois en même temps) par la Chapelle royale, une institution relevant du roi de France et destinée à la célébration des offices royaux. Ils ont évidemment créé des messes (en latin), mais il ne s’agira pas du tout d’un concert sacré, puisque ces messieurs ont aussi écrit sur la vie en général et particulièrement l’amour (parfois même en se permettant quelques grivoiseries) des chansons qu’on entendra en vieux français (avec les moué, toué, vouère, entre autres formes et sonorités désormais pittoresques).

Un concert a capella

Et c’est également par souci de reproduire l’atmosphère du temps que Jean-Sébastien Lévesque a choisi de délaisser l’accompagnement musical pour un concert a capella, dans une église dont les dimensions se prêtent fort bien à un concert intime, dans une enceinte, dit-il qui sonne bien. Le bâtiment existe depuis environ 150 ans, nous informait le maire de Saint-Joseph-du-Lac, Benoît Proulx, qui assistait à ce point de presse tenu à la Maison du citoyen, à Saint-Eustache.

Il faudra par ailleurs s’attendre à une succession d’œuvres assez courtes, lors de ce concert qui prévoit l’interprétation d’une quinzaine (peut-être jusqu’à 18) de chansons de la Renaissance, rendues par les membres de ce chœur qui entamera bientôt sa vingtième année d’existence.

«Ce concert représente une cinquantaine d’heures de répétition en groupe, en plus du travail individuel de chaque choriste», soulignait par ailleurs la présidente de l’ECSE, Danielle Bourgeois. À noter que le tout débutera à 19 h 30, et que l’église est située au 1028, chemin Principal, à Saint-Joseph-du-Lac. Information et réservation: 450 473-6184; choralesainteustache@gmail.com; [www.ecse.ca].