«Pour la création de ce nouvel album, je me suis fait dire qu’il serait bon de m’entendre caller. Ce n’est toutefois pas évident d’entendre ‘Tournez à gauche et tournez à droite’ dans son auto. C’est donc plus un album pour une tournée dans les écoles», de dire Jean-François Berthiaume.
Après son enseignement aux jeunes, il laisse son disque aux groupes qu’ils rencontrent afin qu’ils puissent répéter les danses et pour permettre aussi au professeur de diriger son groupe et donc de caller les danses.
Le volume 1 comprend trois danses populaires notées, décortiquées et enseignées dans un livret de six pages, comprenant deux plages musicales pour répéter les mouvements, ainsi qu’un exemple sonore, soit un aide-mémoire pour les apprentis calleurs qui voudraient se donner la chance de mener la danse.
Les premières écoles à utiliser ses services sont les écoles francophones de l’Ontario: «Je suis allé en novembre faire une tournée de 12 écoles dans la région de Thunder Bay. Je suis allé à Toronto pour un conventum d’enseignants et je retourne à Sudbury en janvier.»
Lavallois d’origine, Jean-François Berthiaume habite Saint-Eustache depuis 10 ans. «Je suis artiste peintre et comme ça paie pas beaucoup, dit‑il, je suis calleur, danseur, gigueur et musicien de musique traditionnelle.» Il est issu d’une famille de musiciens et de chanteurs. Son père est accordéoniste et très bon chanteur. Avec plusieurs oncles qui aiment chanter, ça bouge pas mal lors des partys des Fêtes chez les Berthiaume. «Et il y a aussi toujours de la danse, c’est comme cela que j’ai appris à caller. J’ai aussi dansé dans la troupe folklorique Les pieds légers pendant 12 ans. J’ai fait des tournées en Italie, Porto Rico et Tokyo. À 19 ans, je voulais devenir un danseur étoile en Hongrie, dit‑il.»
Jean-François est allé en Hongrie et rapidement, on lui a fait comprendre qu’il n’avait pas l’attitude pour être danseur là‑bas. «En fait, je ne connaissais pas leur histoire avec beaucoup de guerres. Je dansais trop avec le sourire.» Il a plutôt transféré son goût d’apprendre vers les verts pâturages d’Irlande et à son retour au Québec, il est devenu professeur de danse irlandaise.
C’est également un musicien, car il est percussionniste pour deux groupes de musique folklorique, un groupe de gars et un groupe de filles. Il joue pour la formation Réveillons! depuis 1998 avec son frère David, le chanteur principal, Richard Forest au violon et André Gagné à la guitare et au banjo. Avec les années, ils ont voyagé dans l’Ouest canadien et aux États-Unis. Ils feront une tournée de 17 dates en Autriche en mars 2015.
Son groupe de filles c’est Galant, tu perds ton temps, formé de cinq chanteuses a capella. «Avec elles, je suis présentement en arrêt parce que trois filles viennent d’accoucher. C’est devenu Galant, t’allaites tout le temps», ironise‑t‑il.
Par‑dessus tout, Jean-François Berthiaume veut transmettre sa passion pour les danses traditionnelles. «Je dois avoir 350 sortes de danses répertoriées. Mon album n’est pas en vente chez Archambault. Les gens peuvent le trouver sur le site Web: [www.attentionfolklore.com]. C’est plus un outil pédagogique pour les écoles. Je souhaite avoir des invitations des écoles de Saint-Eustache et des environs.»