L’ambiance était particulièrement électrique dans la grande salle située derrière l’église des Patriotes de Saint-Eustache où s’étaient entassés quelque 270 spectateurs.
Il faut dire que le match de 2015 avait laissé le souvenir d’échanges désopilants et fort animés grâce, entre autres, à la présence de Salomé Corbo et de Réal Bossé, deux vétérans de l’improvisation encore bien actifs dans la ligue nationale.
Ils étaient de retour cette année sur la scène de la salle paroissiale, accompagnés cette fois de la comédienne Ève Landry, de Frédéric Barbusci et de Vincent Rouleau, lequel agissait à titre d’arbitre. Si la comédienne Landry est désormais une figure connue grâce à sa présence télévisuelle régulière et dramatique dans Unité 9, elle détonnait dans ce match d’improvisation à l’humour bien présent.
À l’inverse, l’improvisateur Barbusci, lui, s’est surtout fait connaître dans des émissions à l’accent humoristique, telle la défunte 450, chemin du golf.
L’équipe locale était composée de Valérie Hitfoot, Pierre Croft, Claire Bédard et Nicolas Bureau Swatski, en première partie, puis de Christian Ross, Daniel Narbonne, Yannick Tremblay, Caroline Morcos, Alexandre Vinet, Marie-Christine Paquette et Charles-Alexandre Quesnel, en seconde partie de la soirée.
Place au rire
Quiproquos, répliques loufoques et calembours ont rempli la soirée qui est passée à folle vitesse en compagnie de ces deux troupes où une répartie n’attendait pas l’autre. Aucun numéro à signaler, pas de performance flamboyante non plus.
Dans l’ensemble, les échanges se sont révélés plutôt comiques, quoique aux jeux d’esprit moins recherchés et à la subtilité moins présente dans les numéros d’humour que l’an dernier. Mais le public a ri de bon cœur tout au long de la soirée, surtout que l’arbitre a bien interagi avec les spectateurs en leur demandant d’exprimer leur vote de manière amusante.
Petit bémol cependant, l’équipe locale aurait dû être divisée plus équitablement entre les deux parties. Avant la pause, à peine quatre improvisateurs confrontaient les membres de la LNI, tandis que le double est monté sur scène après l’intermission. Leur jeu s’en est ressenti.
Du côté de l’équipe de la LNI, la présence de Réal Bossé et de Salomé Corbo valait son pesant d’or. Pince sans rire, sens de l’à-propos, l’improvisateur Bossé a été égal à lui-même, multipliant les pitreries dont la drôlerie est souvent amplifiée par les expressions faciales du comédien.
Quant à la comédienne et porte-parole de l’École de théâtre du Vieux Saint-Eustache, sa performance a été à la hauteur de sa longue expérience.
Les membres de la troupe de l’école ont bien tiré leur épingle du jeu. Ils ont remporté le match.