Accompagné de six musiciens, dont l’incontournable guitariste Stéphane Dufour et l’impressionnant choriste Rick Hughes, avec qui il a d’ailleurs offert un puissant duo avec Ce soir on danse à Naziland, Lapointe a livré une performance électrisante. Au total, une vingtaine de chansons puisées ici et là dans son vaste répertoire. «Crisse, j’ai trop de tounes. Et le problème, c’est que je les aime toutes. Ce sont mes bébés!» a-t-il lancé à un moment.
Pour trouver LA toune à faire en spectacle, Lapointe a sondé ses fans via Internet. Celle qui est sortie du lot selon les quelque 7 000 personnes qui ont répondu? Loadé comme un gun, interprétée avec force. Parmi les autres titres, entre autres, Coupable, N’importe quoi, Motel 117, 1500 miles, La bartendresse, Ma gueule, Marie-Stone, Belle dans’tête, Un beau grand slow et Tendre Fesse.
La destinée d’Éric Lapointe
En poussant un peu plus loin, et si on tient vraiment à trouver une symbolique dans son choix de chansons, on remarque que Lapointe a ouvert son show avec Des hommes qui tombent, suivie de Je suis à elle, toutes deux sorties de son plus récent album, Le ciel de mes combats. Si la première parle de ces hommes qui tombent et qui chaque fois se relèvent, la seconde parle d’amour. Deux aspects forts de sa vie.
Pour terminer, Lapointe a chanté Terre promise, une road song comme il la nomme, dont les dernières paroles sont «ton enfant revient». Difficile de ne pas voir, dans ces trois chansons, la destinée d’Éric Lapointe, lui-même devenu, au fil des années, un véritable road singer.
Malgré le son assourdissant, 90 minutes de spectacle et une interprétation musclée de Bobépine en guise de rappel, le public – gonflé à bloc – en voulait encore. Trois rappels plus tard, du stationnement et au-delà du bourdonnement incessant dans nos oreilles, on entendait ses fans qui en redemandaient encore et encore.
Cette prestation d’Éric Lapointe a mis un terme, mentionnons-le, à une autre saison de spectacles au Grand Théâtre Olympia de Deux-Montagnes.