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De l’impro tout l’été à Saint-Eustache

De l’impro tout l’été à Saint-Eustache

Publié le 11/06/2017

Hugo Bergeron est tombé dans la marmite de l’improvisation dès le début du secondaire, une passion qui l’habite toujours et qui demeure le carburant principal de cette ligue estivale qu’il a créée et qui entreprend sa deuxième saison, ce dimanche 11 juin, à la microbrasserie Noire et Blanche.

La ligue porte d’ailleurs le nom de cet établissement de la rue Saint-Eustache qui prête son vaste sous-sol à l’organisation de cette ligue qui compte quatre équipes, les Anthracites, les Gris, les Noirs et les Blancs. Celles-ci rivaliseront d’audace et de construction créative tous les dimanches, jusqu’à la grande finale qui se tiendra le 3 septembre.

«C’est la toute première ligue d’improvisation à voir le jour à Saint-Eustache. Les joueurs viennent d’ici et de la région. On y retrouve des étudiants du secondaire et du collégial (Lionel-Groulx et Montmorency), donc âgés entre 16 et 24 ans» , explique ce récent diplômé de Lionel-Groulx en sciences humaines (il était d’ailleurs le capitaine des Chanoines, l’équipe de l’institution thérésienne), lequel entreprendra maintenant des études en sciences politiques, à l’UQAM.

Un arbitre et sa carte

Soucieuse d’offrir un bon spectacle, la Noire et Blanche conserve à la base la formule consacrée du match entre deux équipes, dont l’arbitre demeure le maître de jeu. C’est d’ailleurs ce dernier qui compose la carte des 12 improvisations qui peuvent avoir un thème général ou un élément commun. Chaque équipe désigne son capitaine qui joue à la fois le rôle de l’entraîneur.

L’impro a beaucoup évolué, on le sait, depuis l’ère Gravel, et on l’a souvent vue pécher par excès de cabotinage découlant de l’obligation d’être drôle, ce qui n’est pas forcément le mandat de la Noire et Blanche. «L’impro, c’est souvent drôle et c’est bien comme ça, de dire Hugo Bergeron, mais pour nous, le mot d’ordre est le suivant: il faut que ce soit bon avant d’être drôle. On se donne pour mission de jouer des choses vraies. Si l’humour s’y intègre, tant mieux.»

Pour revenir à l’arbitre, qui n’intervient pas directement sur le motif (pas de gazou à la Yvan Ponton, par exemple), il a tout de même un rôle de modérateur et peut distribuer des punitions. C’est lui qui s’assure qu’on ne déborde pas des cadres et de la philosophie de la ligue. «Chaque maître de jeu a aussi sa propre vision et on lui laisse le champ libre» , ajoute Hugo Bergeron tout en précisant que les arbitres viennent de l’extérieur. Ce sont soit des joueurs expérimentés ou d’anciens joueurs de la ligue.

Des entraîneurs de Lionel-Groulx joueront aussi ce rôle, précise-t-il. L’arbitre ainsi que les joueurs devront aussi se mettre à l’écoute du public et adapter le jeu à la couleur ou l’ambiance que ce dernier réclame, sans le dire nécessairement (tout est dans le ressenti).

Une ligue améliorée

«Cette année, nous voulons offrir un produit supérieur» , poursuit Hugo Bergeron. Cette bonification de l’offre passera par le calibre des joueurs, la participation (on l’a dit plus haut) de maîtres de jeu expérimentés, la tenue de tirages, jusqu’à la possible création d’un tournoi qui s’ouvrirait à des équipes de l’extérieur et durerait tout un week-end (il faudra nécessairement trouver un autre lieu).

Vous pourrez d’ailleurs vérifier par vous-même en assistant au premier match mettant aux prises les Anthracites et les Gris, ce dimanche à 20 h, à l’établissement situé au 196, rue Saint-Eustache, à Saint-Eustache. À noter que la ligue tient sa page Facebook sur laquelle vous pourrez vous informer régulièrement quant aux activités qu’elle propose.