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Yeshe Reiners – Ngâbo

Yeshe Reiners: Roots & Wings – Ngâbo: Ngâbo –

Yeshe Reiners – Ngâbo

Publié le 10/06/2011

Yeshe Reiners

Roots & Wings

World Citizen Records

[www.yeshemusic.com]

Imaginez un Australien reprenant une chanson d’un Acadien! C’est ce qu’a fait Yeshe Reiners qui, sur son deuxième album (cinq ans après son premier), a choisi de reprendre La ballade de Jean Batailleur, une chanson de Zachary Richard. Une reprise tout à fait réussie, tout à fait enjôleuse. Et ce n’est pas là la seule surprise que nous offre Yesher sur cet album. En fait, chacune des neuf pièces est en soi une surprise en soi pour les oreilles. Ainsi, on a droit à une participation du Canadien Harry Manx à la mohan veena (une guitare indienne) sur la chanson Summertime. Yeshe, aidé d’un vieux compagnon chanteur et instrumentiste de l’Afrique du Sud nommé Tefo Hlaele, propose ici un mélange de mélodies des quatre coins du monde, avec une prédominance de rythmes traditionnels africains dont il est véritablement épris. Ici se côtoient joyeusement une multitude d’instruments: yidaki, violons, banjo, saxophone, djembe, deze, guiro, tama, gomé, mbira, sangban et kamele ngoni que l’on peut voir sur la pochette de l’album. Si vous êtes prêt à une explosion de sonorités, voilà un album dont vous serez épris dès la toute première écoute!

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Ngâbo

Ngâbo

La Tribu

[www.ngabo.com]

Né au Congo, arrivé au Canada – à Ottawa – il y a une dizaine d’années, maintenant installé à Montréal depuis sept ans, Ngâbo a fait parler de lui à l’été 2010 alors que trois de ses chansons ont été lancées sur iTunes. Voilà que presque un an plus tard, celui-ci sort un premier éponyme sur lequel on retrouve 12 pièces, dont une reprise de Comme un boomerang, une chanson de Serge Gainsbourg. Si le Congo évoque bien évidemment l’Afrique, la musique de Ngâbo n’a rien de vraiment africaine, du moins pas cette Afrique traditionnelle et folklorique que l’on est habitué d’entendre. Non, la musique de Ngâbo est résolument moderne, rythmée et dansante bien évidemment, pop, accrocheuse. Livrant ses chansons en français et en anglais, parfois en swahili, Ngâbo a choisi de concocter un album résolument contemporain, avec certaines références à ses origines africaines. Pour ce premier album, il a reçu l’aide, à la réalisation et aux arrangements, d’un certain Jérôme Minière… qu’il a rencontré par le biais de Myspace et dont il est un véritable «groupie». En plus de Jérôme Minière aux guitares, claviers et programmations, Ngâbo peut également compter sur la collaboration d’Alain Berger à la batterie et de Joe Grass à la mandoline, sans oublier cette petite contribution d’Arianne Moffatt pour les chœurs de la chanson Renfort. Précisons, au passage, que Ngâbo se produira à l’extérieur le lundi 13 juillet, à 20 h, dans le cadre des FrancoFolies qui viennent de débuter à Montréal.