Martin Léon
Moon Grill
La Tribu
www.martinleon.com
Il y en a certains qui rêvent de se produire devant des dizaines et des dizaines de milliers de spectateurs. Il y en d’autres qui rêvent plutôt de jouer devant deux douzaines de spectateurs pour un concert plus intime. C’est le cas de l’auteur-compositeur et interprète Martin Léon qui avait envie depuis longtemps déjà, lui, de passer quelques soirées relax en studio en compagnie d’une vingtaine de bons amis, coiffés d’écouteurs sur la tête, et d’enregistrer le tout. Plutôt qu’une salle de spectacle, c’est donc dans un studio que Martin Léon a choisi d’enregistrer son plus récent spectacle. Cela donne donc l’album Moon Grill, enregistré en «stéréocardie», sur deux soirs, les 7 et 8 avril dernier, au Studio Piccolo. Une formule qui permet à Martin Léon de nous offrir 13 de ses compositions tirées de ses albums Kiki BBQ et Le facteur vent, dont deux, Perte de nord II et Grand Bill, récitées sans musique (quelle drôle d’idée!), avec un son d’une qualité irréprochable. D’ailleurs, cela s’entend dès les premières notes qui émergent de Je m’demande, qui ouvre l’album. Il n’y a pas que la qualité sonore qui ressort. Il y a aussi les arrangements musicaux, d’une belle beauté, apportés aux chansons retenues. Entre autres, le violoncelle de Mélanie Auclair est très beau à entendre. Un savant mélange qui permet donc à Martin Léon et à ses musiciens de nous offrir des chansons dont on ne se lassera pas d’écouter et d’écouter à répétition&#8230; en attendant, d’ici un an, son prochain album de chansons inédites! 
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Henri Salvador
Best Off – 3CD
EMI Music
Il repose aujourd’hui au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, non loin d’Édith Piaf. Il y a déjà un an, effectivement, que le crooner Henri Salvador s’est éteint le 13 février 2008 à l’âge de 90 ans. Et l’homme aura connu une fort belle carrière, surtout dans les années 1960 et 1970, puis, après une éclipse, dans les années 2000. Un an donc après sa mort, voilà que sort une compilation de trois CD reprenant pas moins de 51 de ses chansons, sélectionnées par Mme Catherine Salvador. Rien de moins! Du nombre, il y a plusieurs des succès qui l’ont fait connaître, comme Une chanson douce (le loup, la biche et le chevalier), Le travail c’est la santé ou Zorro est arrivé, mais aussi de plus récentes qui lui ont permis de renouer avec le public, comme J’ai vu et Chambre avec vue. Aussi, il y a une pièce inédite, C’est étonnant C’est Cannes, un hymne aux Cannois et à leur ville que le chanteur aimait entre toutes. Charmeur, crooner, fantaisiste et même jazzman, Henri Salvador aura certes marqué la musique française. Cette compilation de trois CD en est la preuve irréfutable!

Yannick Rieu
Spectrum
Justin Time Records
www.yannickrieu.com
Considéré à ses débuts, en 1988, comme l’un des vingt saxophonistes les plus prometteurs au monde, aux côtés de Brandford Marsalis, Joe Lovano et Courtney Pine, Yannick Rieu n’a certes pas déçu les amateurs de jazz. En plus de récolter des critiques élogieuses pour sa façon très originale de jouer du saxophone, le musicien a notamment récolté trois Félix pour ses albums What Is the Colour of Love (1996), Little Zab (2000) et «I» Is Memory (2006) dans la catégorie album jazz de l’année. Improvisateur, créateur d’ambiance et compositeur, Yannick Rieu s’est également imposé sur scène avec des concerts au Canada, mais aussi en France, Allemagne, Suisse, Belgique, Portugal, Italie ou en Chine. Il a collaboré avec des musiciens tels que Dizzy Gillespie, Toots Thielemans, Paul Bley, Jon Hendricks et Dee Dee Bridgewater. En 2006, il a par ailleurs, reçu le prix Oscar-Peterson décerné à l’occasion du Festival international de jazz de Montréal. Bref, c’est avec une feuille de route bien remplie que Yannick Rieu nous propose ces jours-ci son plus récent album, un neuvième en carrière, enregistré, celui-là, avec un ensemble du nom de Spectrum, mis sur pied en 2007, réunissant huit musiciens venant de milieux différents. Avec cet ensemble, Rieu a cette fois l’occasion de s’éloigner de l’approche classique d’un quatuor de jazz et de réinventer, avec huit pièces au programme, un son privilégiant la fusion des genres. Le CD est accompagné d’un DVD enregistré au Beijing NineGates Jazz Music Festival, en 2008. 
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Julie Lamontagne Trio + Donny McCaslin
Now What
Justin Time Records
www.julielamontagne.com
Claviériste et chef d’orchestre de la chanteuse Isabelle Boulay depuis plusieurs années ainsi que l’une des musiciennes participantes au projet du chanteur Bruno Pelletier, Le Gros Z’Orchestre, la pianiste de jazz Julie Lamontagne est également une compositrice talentueuse, comme en faisait foi son premier album, Facing Truth, paru en 2005. Quatre ans plus tard, la jeune pianiste présente finalement un deuxième album réunissant ses fidèles acolytes que sont le contrebassiste Dave Watts et le batteur Richard Irwin, en plus d’un invité de choix, le saxophoniste new-yorkais Donny McCaslin. Elle nous propose cette fois huit pièces originales, instrumentales et empreintes de douceur, totalisant une soixantaine de minutes qui, encore une fois, font foi du talent indéniable de la pianiste. Julie Lamontagne, un nom à surveiller plus que jamais!

Yannick Rieu – Julie Lamontagne Trio

Galant, tu perds ton temps
Galant, tu perds ton temps II
La Tribu
www.galanttuperdstontemps.ca
Sorte de pendant féminin des Charbonniers de l’enfer qui a vu le jour en 2003, le quintette Galant, tu perds ton temps, nous convie ces jours-ci, cinq ans après la parution d’un premier album, à renouer avec le chant a cappella avec un double CD regroupant sur un 14 chansons traditionnelles et sur l’autre 10 complaintes. En tout, presque 80 minutes d’interprétations à l’unisson, mais aussi en solo. Les cinq filles de ce quintette, les Evelyne Gélinas, Isabelle Payette, Jacinthe Dubé, Josianne Hébert et Mia Lacroix, également accompagnées aux percussions, à la podorythmie et à la valise de Jean-François Berthiaume, ont ainsi choisi de nous montrer, avec ces complaintes et ces chansons plus festives, qu’elles sont capables de belles acrobaties vocales. Aussi, les gens de Québec retrouveront une pièce relatant l’écrasement du pont de Québec. Si le caractère unique et le talent du quintette ne font pas l’ombre d’un doute, il faut cependant avouer que le fait d’écouter les 24 chansons une à la suite de l’autre peut être quelque peu redondant pour certains. Mais, ce petit bémol ne doit cependant pas vous empêcher de découvrir ces cinq superbes voix féminines qui contribuent à donner une nouvelle vie au folklore québécois!
Artistes variés
Cirque du Soleil – 25
Cirque du Soleil – Justin Time
www.cirquedusoleil.com
Difficile de ne pas le savoir, mais au cas où, sachez que le Cirque du Soleil fête cette année son 25e anniversaire. Effectivement, la toute première tournée du Cirque du Soleil a vu le jour le 16 juin 1984, à Gaspé. S’il a, depuis, fait éclater les frontières de l’imagination et de la créativité avec des spectacles et des numéros époustouflants, présentés à travers le monde, le Cirque du Soleil a également offert une musique tout aussi inspirée lors de ces mêmes spectacles. Pour en prendre conscience, le Cirque du Soleil nous invite donc, sur un double album commémoratif, à vivre et revivre justement 25 années de cette musique qui fait partie intégrante de son histoire. En tout, on a droit à 25 (eh oui!) pièces musicales réparties sur deux thèmes: Poétique, qui montre le côté plus doux de productions du Cirque du Soleil (pensons ici à Alegria), et Dynamique, qui montre cette fois le côté plus rythmé et festif de cette musique. Du style dixieland, la musique du Cirque du Soleil a progressivement évolué pour explorer des sons «world beat» instrumentaux avec des accents de jazz, jusqu’à utiliser un langage inventé pour les paroles. On y retrouve une belle sélection des classiques du Cirque du Soleil, ainsi que des pièces inédites, dont Le Cirque du Soleil et Le funambule, qui se retrouvait, en 1985, sur un disque vinyle 45 tours&#8230; Enfin, le tout est accompagné d’un livret retraçant le parcours musical du Cirque du Soleil. Vingt-cinq ans de belle musique, ça se fête bien évidemment!

Martin Léon et Henri Salvador