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<em>L’Oracle Della Luna</em>

L’Oracle Della LunaLe maître des Abruzzes (Glénat).

L’Oracle Della Luna

Publié le 23/10/2012

Le Moyen-Âge et la Renaissance, périodes au cours desquelles l’Église avait un rôle d’influence important, ont toujours, pour les auteurs de bande dessinée, été source d’inspiration. Les séries se déroulant à cette époque sont en effet nombreuses, et plusieurs ont ce petit côté souvent mystérieux mettant en scène des confréries occultes et leurs secrets, sorciers et sorcières ou encore personnages de l’Église pas toujours très «catholiques». C’est le cas pour la toute nouvelle série L’Oracle Della Luna, dont le premier titre, Le maître des Abruzzes (Glénat), vient de paraître.

Nous nous retrouvons donc dans la campagne italienne du XVIe siècle alors qu’un homme est retrouvé par un groupe de villageois dans la cave du domicile d’une présumée sorcière que ceux-ci souhaitent mettre à mort. L’homme en question est sans connaissance et recouvert de mystérieux dessins. Il est emmené au monastère le plus proche, aux bons soins de Dom Salvatore, où l’on tentera de le sortir de son amnésie. Mais, pendant ce séjour, des moines sont retrouvés morts dans des circonstances étranges et le jeune homme se met à peindre des icônes religieuses. Et puis un jour, le mystérieux blessé retrouve la mémoire et la parole. Celui qui s’appelle Giovanni Tratore raconte alors à Dom Salvatore son histoire. Celle-ci commence dans son village, en l’an 1533, où son regard croise pour la toute première fois, un jour, celui d’Elena, arrière-petite-fille du doge de Venise. Son destin bascule dès lors. Il décide de retrouver celle qu’il croit être l’amour de sa vie. Mais, chemin faisant, il croisera une certaine Luna qu’il sauvera de la pendaison et qui lui fera une bien funeste prophétie…

Voilà donc l’intéressante trame de fond que proposent, avec cette nouvelle série, le scénariste Frédéric Lenoir et le dessinateur Griffo. Celle-ci est inspirée du roman L’Oracle Della Luna écrit par ce même Frédéric Lenoir et qui raconte le «tragique et lumineux destin de ce Giovanni Tratore». Même si elle a été publiée originalement en 2006, cette histoire avait, dès les premiers moments, été écrite en prévision d’une série de bande dessinée et promise au réputé Griffo.

Six ans plus tard, les deux auteurs nous livrent finalement un récit fort bien ficelé avec tout ce qu’il faut pour capter, tant sur les plans du scénario que des dessins, l’intérêt du lecteur et le conserver. À un tel point que celui-ci est fort déçu d’arriver à la fin de ce premier épisode et d’avoir à attendre la suite de cette histoire. À moins qu’il ne jette son dévolu sur le roman publié par Albin Michel qui fait tout de même… 617 pages!