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Les cobayes

Les cobayes (Dargaud) 

Les cobayes

Publié le 06/05/2014

COBAYE [kobay] n. masc. Petit mammifère rongeur, appelé aussi cochon d’Inde, élevé surtout comme animal de laboratoire – Fam. Servir de cobaye. Être utilisé comme sujet d’expérience. Ex.: Deux hommes et une femme sont restés enfermés 21 jours afin de servir de cobayes pour un nouvel antidépresseur. Voilà la définition de mot «cobaye» qu’il est possible de découvrir dans les dictionnaires. C’est aussi le sujet qu’ont choisi de mettre en planches le scénariste Tonio Benacquista et le dessinateur Nicolas Barral dans leur plus récente collaboration.

Et c’est effectivement deux hommes et une femme qui sont les cobayes de ce one‑shot, intitulé Les Cobayes (Dargaud), que signent les deux bédéistes, déjà connus pour leur série Dieu n’a pas réponse à tout (Dargaud), qui compte deux tomes à ce jour. Avis aux intéressés: un troisième figure d’ailleurs dans les projets du tandem Benacquista-Barral.

Mais revenons à l’album Les Cobayes, où nous retrouvons Daniel Martinez, 44 ans, Romain Sanders, 23 ans, et Moïra Parchiby, 26 ans, pour qui être volontaires afin de tester un nouvel antidépresseur contre la somme de 3 500 euros (plus de 5 300 $ canadiens) semble être la solution à leurs problèmes respectifs. Mais voilà, avant de toucher le chèque promis, ils doivent passer 21 jours dans un centre d’études pour des essais cliniques et tester le fameux médicament. Tout cela semble bien beau et facile, mais c’est sans compter les effets secondaires inattendus qu’aura le médicament sur chacun d’entre eux et qui auront des conséquences tout à fait inattendues sur leur existence…

Après avoir abordé le registre humoristique avec la série Dieu n’a pas réponse à tout, Benacquista et Barral se retrouvent donc, six ans plus tard, et s’attaquent, cette fois-ci, à un univers peu exploré, celui des laboratoires pharmaceutiques. Ils proposent ici, sur 90 pages réparties en trois chapitres, un thriller pour le moins bien mené. Et qui, au bout du compte, pose une question quasi existentielle, à savoir si cela en vaut vraiment la peine (et le prix) que de sacrifier de la sorte son corps? Fort intéressant!

Les lauréats des prix Bedeis

À l’occasion de la remise des prix Bedeis qui a eu lieu au mois d’avril dernier en marge du Festival de la bande dessinée francophone de Québec, plusieurs récompenses ont été attribuées. Entre autres, le prix Albéric-Bourgeois, pour le meilleur album de langue française publié à l’étranger par un auteur québécois, dessinateur ou scénariste, a été remis à la dessinatrice Julie Rocheleau, pour La colère de Fantôma, t.1: Les bois de justice (Dargaud). Le prix Réal-Fillion, que reçoit un auteur québécois, scénariste ou dessinateur, s’étant le plus illustré avec son premier album professionnel, a été remporté par les auteurs Fabien Dreuil, Xavier Hardy, Simon Leclerc et Anouk Pérusse-Bell, pour Nevada t.1 (Glénat Québec). Le prix Maurice-Petitdidier, décerné à un coup de cœur du jury pour un album francophone publié à l’étranger, est allé à l’album Tyler Cross (Dargaud), de Fabien Nury et Brüno. Aussi, Michel Rabagliati, créateur de la série Paul (La Pastèque), a reçu le prix hommage Albert-Chartier afin de récompenser l’ensemble de son œuvre.