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Une situation inacceptable selon le directeur général

(Photo Yves Déry) – Au mois de janvier dernier (notre photo), la situation à l’urgence de l’Hôpital de Saint-Eustache avait également fait la manchette…

Une situation inacceptable selon le directeur général

Publié le 10/07/2009

L’attente à l’urgence des hôpitaux n’est pas une légende urbaine, on le sait. Mais, lorsqu’il s’agit d’attendre plus de 25 heures avec des doigts cassés, il y a raison de s’en plaindre.

C’est ce qui est arrivé à un garçon de huit ans, il y a quelques semaines. Tel que mentionné dans un reportage de Radio-Canada, le garçon a pu rencontrer un médecin après 25 heures d’attente à l’urgence de l’Hôpital de Saint-Eustache.

Le directeur général du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, Roch Martel, convient que c’est inacceptable, mais explique la situation du fait que la pénurie de médecins et d’infirmières, ainsi que la non-disponibilité des cliniques sans rendez-vous font en sorte que l’urgence devient la porte d’entrée de bien des gens.
«Lors de la fin de semaine de la Saint-Jean-Baptiste, 40 à 45 ambulances par jour arrivaient à l’hôpital, en plus des quelque 135 patients venus par eux-mêmes. Avec une capacité de 23 civières, nous en avons eu jusqu’à 50», indique-t-il ajoutant que la mission première d’une urgence est de sauver des vies.
«Comme ailleurs au Québec, nous vivons une période achalandée en raison des vacances. Quand sa vie ou son intégrité physique n’est pas en danger, c’est plus long pour le patient de voir un médecin», explique-t-il.

C’est ce qui est arrivé au garçon en question. Lors du premier triage qui permet de connaître la gravité du besoin, on l’a avisé ainsi que sa mère qu’il y aurait au moins 12 heures d’attente — qui s’est avérée 25 heures. «Ce n’est pas plaisant. Ce n’est pas une situation que l’on voudrait qui se produise», admet Roch Martel.

Pour remédier à la situation, le CSSS voit à finaliser les plans et devis pour construire une toute nouvelle urgence qui permettrait d’avoir 35 civières et des locaux mieux adaptés aux besoins de la région. Il espère que la construction s’amorce à l’automne 2010.

M. Martel affirme que l’établissement essaie d’offrir des délais d’attente raisonnables. Le CSSS tente également de recruter de nouvelles personnes au sein de son personnel et travailler sur la rétention de son personnel actuel en améliorant leur qualité de vie au travail. «Nous travaillons également avec les cliniques environnantes», fait-il savoir.
«Il ne faut pas hésiter à se présenter à l’urgence si l’on pense que notre condition le nécessite. On invite les gens à appeler au 811, la ligne d’Info-Santé, à moins qu’il y ait urgence, pour vérifier l’accessibilité des cliniques sans rendez-vous. Soyez assuré que si un citoyen se présente à l’hôpital, il sera vu, traité et en sécurité», soutient-il.

Pandémie de la grippe A H1N1

Malgré les problèmes de personnel, le directeur général assure que l’Hôpital de Saint-Eustache est prêt à affronter une crise de pandémie de la grippe A H1N1.
«Notre protocole est en place. Le personnel sait quoi faire. Nous sommes équipés pour recevoir les personnes qui présentent des symptômes. Nous avons un plan de rappel du personnel à la retraite si le besoin se fait sentir», assure-t-il.