«Il y avait des bonnes nouvelles au niveau des investissements, mais pour les usagers de Deux-Montagnes, c’est décevant. C’est une douche d’eau froide et je dirais même un manque de respect à leur égard. Je suis de tout cœur avec eux pour trouver des solutions possibles parce que ce qui est proposé actuellement est inacceptable» , a commenté, le vendredi 1er mars dernier, le maire Martin, au lendemain de ces annonces, en marge d’une conférence de presse à laquelle il participait, tout comme le député et ministre Benoit Charette.
Un «paquet de troubles»
Pour le maire Denis Marin, on ne peut demander aux usagers de changer trois fois de mode de transport pour se rendre à destination. «En plus que presque doubler le temps de transport, ce sera un paquet de troubles. C’est beau sur papier, mais, de façon concrète, ça ne fonctionne pas» , a ajouté celui qui n’a pas participé à la conférence de presse annonçant ces mesures après la réunion qui avait précédé celle-ci.
«Il y a quand même eu un travail intéressant qui a été effectué par le gouvernement; mais je ne suis pas content aujourd’hui et je ne l’étais pas plus hier (le jeudi 28 mars)» , d’ajouter M. Martin qui estime que le gouvernement se doit d’annoncer des «mesures marteau» , car beaucoup de résidants de Deux-Montagnes sont actuellement en réflexion à savoir s’ils vont changer d’emploi, prendre une retraite anticipée, déménager ou prendre la voiture, quitte à être pris dans la circulation.
«Il y aura des débordements, c’est sûr, notamment à la station de métro Montmorency, à Laval. Cela va donc créer d’autres problèmes. Il faut prendre en considération ce que les gens vont faire» , d’insister M. Martin qui estime que ce n’est pas une compensation financière qui contentera les usagers. «Ce que les gens veulent, c’est un service. S’ils ont une compensation, ils vont la prendre, oui; c’est bienvenu, mais ça ne règle pas la situation.»
Pour Charette, minimiser les impacts
Mis au courant de la déception du maire Denis Martin, le député de Deux-Montagnes et ministre de la l’Environnement et des Changements climatiques, Benoit Charette, a dit être conscient qu’il sera impossible d’offrir un service (de train de banlieue) équivalent pendant les travaux, qu’il y aura des impacts auxquels on ne pourra échapper, qu’il y aura insatisfaction, quelles que soient les mesures mises en place.
«Avec les mesures annoncées, on va essayer de minimiser le plus possible les impacts; et il y en aura d’autres à venir avec la présentation d’un projet de loi qui permettra de reconnaître et de faciliter grandement le covoiturage» , d’indiquer celui-ci.
«Le REM est un projet que nous appuyons dès le départ. Cependant, après avoir pris le pouvoir, en octobre dernier, nous avons appris que l’ancien gouvernement libéral n’avait préparé aucune, aucune mesure d’atténuation. Nous devons donc effectuer du rattrapage et ça ne peut être aussi bon que si la planification avait été faite dès le début. Malgré tout, nous mettons beaucoup de ressources pour limiter les effets» , de se faire rassurant le député-ministre Charette qui dit être en constante communication avec le maire Denis Martin.
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