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Une classe virtuelle comme outil pédagogique

(Photo Michel Chartrand) – Le projet a vu le jour grâce à l’amitié et la collaboration qui lient l’enseignant de français Gaétan Asselin au technicien informatique de la polyvalente Deux-Montagnes Nelson Espinoza.

Une classe virtuelle comme outil pédagogique

Publié le 03/12/2008

Le français est une matière pas évidente à maîtriser. L’enseignant de français de troisième secondaire de la polyvalente Deux-Montagnes Gaétan Asselin a pris le taureau par les cornes afin de soutenir ses élèves dans leurs apprentissages.

Il a mis en ligne une classe virtuelle, un site Web sécurisé sur lequel il indique les devoirs et leçons, présente certaines règles de grammaire et de l’information générale sur divers sujets abordés en classe. Ce site ne remplace en rien la prise de notes en classe, mais il s’avère un outil de plus pour aider à la compréhension des élèves. Ceux-ci peuvent poser des questions à leur enseignant de façon personnelle ou accessible à tous.

Cette initiative pédagogique a été mise en œuvre en mai dernier et est en ligne depuis la mi-septembre. En novembre, au premier bulletin, 514 visites ont été effectuées sur le site pour un total de 4 538 pages visitées. Quelque 90 élèves de troisième secondaire, ceux de l’enseignant, et d’autres qui en ont fait la demande y accèdent.
«Ça permet au jeune qui vit un problème pédagogique de trouver une solution, soutient Gaétan Asselin. C’est un modèle intéressant parce que ça répond à une demande. L’élève doit prendre conscience de son problème pour trouver une solution au sein de la classe virtuelle. Il a ainsi lui-même entrepris une démarche. Il devient partenaire de sa réussite.»

Premier à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles à mettre sur pied un site de ce genre, l’enseignant souligne que cette démarche personnelle donne une valeur à cet outil.

Selon lui, le jeune sait que c’est un élément précieux, puisque la permission d’y avoir accès peut lui être retirée n’importe quand. «L’élève n’est pas juste un récipient de savoir, mais un participant à son savoir», fait-il remarquer.

M. Asselin précise que l’enseignement reste un acte relationnel qui n’est pas remplacé par la classe virtuelle. Celle-ci est un outil supplémentaire pour leur apprentissage.

Le site nourrit également leur curiosité par l’information additionnelle en lien aux sujets abordés en classe. Par exemple, l’origine de la fête de l’Halloween y était expliquée et a fait l’objet d’un concours spontané. Le premier élève à répondre à la question sans fautes d’orthographe sur le site méritait un prix.

D’ailleurs, l’enseignant affirme que les élèves apportent une attention particulière à la qualité de leur français lorsqu’ils souhaitent s’exprimer sur le site, lequel n’a été l’objet d’aucun commentaire désobligeant.

Le site sera amélioré au fur et à mesure que le temps le permettra. Mais, déjà, il est possible de prendre connaissance de la matière par vidéo et fichier audio, en plus des éléments écrits. Des jeux-questionnaires se trouvent également sur le site pour évaluer les connaissances des élèves.
«Si j’arrive à piquer leur curiosité au point que l’élève pose une question. J’aurai gagné mon pari», affirme-t-il. Les parents peuvent également avoir un accès au site sur demande.

Le projet a vu le jour grâce à l’amitié et la collaboration qui lient l’enseignant au technicien informatique de la polyvalente Deux-Montagnes Nelson Espinoza.
«C’est innovateur comme truc. On va savoir avec le temps comment les jeunes vont réagir, mais ça va fonctionner. Ce n’est que le début», estime M. Espinoza. «Il a été capable de traduire ma pensée pédagogique», a souligné Gaétan Asselin.