Ce projet qualifié d’innovateur a été annoncé lors d’un point de presse, lundi, à Saint-Eustache, par le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, auquel se sont joints le ministre provincial de la région des Laurentides, Pierre Arcand, le sénateur Leo Housakos, la présidente de la CSSMI, Paule Fortier, la présidente de la CSSWL, Jennifer Maccarone, ainsi que le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron.
D’entrée de jeu, le ministre Bolduc s’est adressé aux futurs élèves: «Si on est ici, aujourd’hui, c’est pour vous, pour que vous ayez un emploi plus tard. On veut vous permettre d’apprendre un métier ici, localement».
Le gouvernement du Québec investit dans ce projet 6,5 M$, argent qui servira à la construction, l’aménagement des locaux et l’achat de l’équipement spécialisé, tandis que Patrimoine Canada, dans le cadre de l’Entente Canada-Québec, accorde une somme de 4 M$. La facture globale des travaux s’élèvera toutefois à 17,2 M$.
Les décideurs ont convenu qu’il y avait un réel besoin pour ce type de formation dans les Basses-Laurentides, une région dont l’essor démographique est le plus important au Québec, et devrait demeurer trois fois plus élevé qu’ailleurs jusqu’en 2012, notent-ils. D’où le besoin d’augmenter le nombre de travailleurs dans le secteur de la construction.
Situé dans l’Innoparc Albatros, situé sur les terrains de l’ancien Club de golf Deux-Montagnes, le nouveau centre de formation professionnelle devrait ouvrir ses portes en septembre 2016. Les élèves pourront obtenir un diplôme d’études professionnelles (DEP) dans l’un des programmes suivants: Peinture en bâtiment, Préparation et finition de béton, Plomberie et chauffage, ainsi que Soudage-montage.
Si les deux commissions scolaires collaborent ensemble, c’est qu’elles comptent bien offrir l’ensemble des cours dans les deux langues. «C’est la première fois qu’une commission francophone et une anglophone s’unissent», a précisé Mme Fortier, fière de ce projet. «Nous nous devions de joindre nos efforts afin d’offrir un éventail de programmes qui répondent aux besoins de nos jeunes adultes, qu’ils soient francophones ou anglophones. Après tout, ils représentent la relève de demain», a ajouté la présidente de la CSSML.
«Le projet que nous annonçons démontre bien qu’en faisant la preuve d’innovation, de collaboration et d’une grande détermination, nous pouvons non seulement répondre aux attentes du marché du travail, mais également améliorer l’accessibilité et l’offre de formation», a résumé le ministre Bolduc.
Quant au maire Pierre Charron, ce nouveau centre de formation constituera une valeur ajoutée à Saint-Eustache. «On doit se préoccuper de l’avenir de nos jeunes. Avec ce centre à la fine pointe, on veut s’assurer qu’on a les clés en main dans les Basses-Laurentides. Là, on peut dire qu’après Montréal et Québec, il y a la couronne nord», a-t-il dit.