M. Goudreault a fait cette déclaration, le mercredi 20 mai, en point de presse, à la suite d’une rencontre qu’il a eue le 13 mai dernier avec la mairesse Paulus, les principaux fonctionnaires de la Ville et les propriétaires du terrain sur lequel la Ville veut implanter ses puits de captation. «Lors de la dernière assemblée du conseil municipal, qui a eu lieu le soir même, j’ai demandé à Mme Paulus de faire état de l’avancement de ce dossier», explique M. Goudreault. Il estime que Mme Paulus est restée muette sur plusieurs aspects qui ont été mis à l’attention de la mairesse par les propriétaires, notamment, soutient M. Goudreault, sur le fait qu’ils auraient l’intention, dans leur projet d’embouteillage, d’ajouter une étape de filtration de l’eau à leur procédé de production.
Dans son communiqué, le Parti en action pour les citoyens (PAC) de Sainte-Marthe-sur-le-Lac (PAC) affirme que c’est par hasard, lorsqu’il s’est rendu à la station de pompage «afin de s’enquérir auprès des responsables de l’état d’avancement de la recherche en eau potable, il y a de cela deux semaines et demie, que Sylvain Goudreault a découvert un morceau d’équipement qui avait été remplacé. Cette pièce, un coude blanc en PVC, présente de très fortes traces d’une substance qui s’apparenterait à du fer et du manganèse aux dires même des propriétaires du site de pompage, il sera impossible d’alimenter qui que ce soit par cette eau sans la filtrer. Eux-mêmes désireux d’embouteiller leur eau afin de la revendre, ils n’hésitent pas une seconde à affirmer qu’ils devront se construire une petite usine de filtration. Or, la mairesse nous vante ce projet en affirmant que nous sauverons des coûts rattachés à la filtration.»
«Comment la mairesse peut-elle affirmer que ce projet sera moins dispendieux, que de continuer à s’alimenter via l’actuelle usine de filtration, alors que l’ampleur du projet a Sainte-Marthe-sur-le-Lac n’est pas encore connu?, s’interroge M. Goudreault. Depuis quand la mairesse était-elle au courant de la présence importante de cette matière, découverte sur l’équipement changé en février? Pourquoi la mairesse n’a-t-elle pas soufflé mot de cette situation au dernier conseil municipal alors que je l’interrogeais à ce sujet?» Il demande aussi si la Ville a documenté la découverte de cette substance trouvée à l’intérieur du coude et la nécessité d’installer un équipement de traitement de l’eau avant la livraison.
De plus, une eau aussi ferrugineuse attaquera très certainement la tuyauterie des maisons ainsi que les électroménagers, dit-il. «Ça n’a pas de bon sens de laisser aller la mairesse sans procéder à des contre-expertises, ce que j’ai décidé de faire faire moi-même. Mme Paulus vient de nous annoncer qu’elle comptait contracter un prêt de 5 millions de dollars pour ce projet, mais n’a aucune idée du coût final de cette saga», dit-il, affirmant que la Ville et le propriétaire actuel du terrain sont loin d’une entente.