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Réouverture de la mine à Oka: Michel Gaucher répond aux inquiétudes soulevées

Réouverture de la mine à Oka: Michel Gaucher répond aux inquiétudes soulevées

Publié le 21/03/2017

Dans une lettre écrite à l’intention des citoyens d’Oka qu’il a remise au journal L’Éveil, Michel Gaucher, principal actionnaire de Ressources Éco-Niobium (RENI), l’entreprise qui souhaite obtenir le bail minier qui lui permettra d’opérer la mine d’Oka, répond à certaines inquiétudes récemment soulevées, dans nos pages, par le maire Pascal Quevillon et le président du comité de citoyens, Simon Dubois.

L’une des principales préoccupations exposées par le maire Quevillon est cette crainte de perdre la subvention de plus d’un million de dollars promise par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) et destinée à réhabiliter l’ancien site de la St. Lawrence Columbium.

«Ceci est inexact. La vérité est tout autre!» lance Michel Gaucher.

À ce sujet, insistant sur le fait que cette réhabilitation devra nécessairement suivre une démarche qui exigera d’être menée en plusieurs phases, sur quelques années, l’actionnaire de RENI est catégorique, «les échanges entre Éco-Niobium et la population d’Oka n’affecteront en rien ni le programme, ni l’engagement financier du MERN pour réhabiliter le site».

Il ajoute que RENI «fait sienne aussi de décontaminer le site» et que l’obtention du permis d’opération l’obligera à déposer une garantie financière pour 100 % des coûts de réhabilitation.

«RENI, affirme M. Gaucher, prend l’engagement de rembourser au MERN la somme requise pour la caractérisation du site. […] Dans la mesure où RENI serait titulaire des titres miniers détenus présentement par Niocan, Oka sera donc assurée, dans un cas comme dans l’autre, de la réhabilitation du site.»

Débit d’eau, camionnage, etc.

Quant aux inquiétudes exprimées par Simon Dubois, président du comité de citoyens d’Oka, voulant que le débit d’eau dans le ruisseau Rousse augmenterait de façon considérable advenant le cas où l’eau de la mine y serait déversée, Michel Gaucher a aussi une réponse à fournir.

«Le surplus d’eau sera détourné dans le lac des Deux Montagnes par un tuyau de 20 pouces. Cette eau sera traitée et plus pure encore que l’eau bue actuellement par les citoyens», assure M. Gaucher.

Questionné au sujet de cette appréhension soulevée par M. Dubois qui disait, cette semaine, craindre un va-et-vient constant de camions de dix roues si la mine venait qu’à rouvrir, Michel Gaucher a une fois de plus affirmé que pas plus d’un camion et demi par jour quitterait le site.

Pour ce qui est des dangers de fissurer les solages des maisons situées à proximité associés à la détonation quotidienne qui se produira dans la mine, «jamais nous n’avons rencontré de problématiques à cet effet», a affirmé Michel Gaucher.

Les représentations se poursuivent

Les fiduciaires identifiés par Éco-Niobium poursuivent par ailleurs leurs représentations auprès des citoyens d’Oka, chez les principaux agriculteurs notamment, afin d’obtenir l’acceptabilité sociale. Déjà une douzaine, confirme M. Gaucher, ont signé les documents donnant leur aval au projet que leur a soumis Éco-Niobium.

L’un d’eux est Pascal Lecault, propriétaire des Jardins Végibec, avec qui nous nous sommes entretenus.

«Honnêtement, le projet est intéressant, a soutenu M. Lecault. Ils [Éco-Niobium] sont beaucoup mieux préparés qu’au printemps. Premièrement, il y a des garanties. Ils ont créé une fiducie, ce qui nous protège, et nous avons mis des conditions avant d’accepter de signer des ententes.»