logo journal leveil
icon journal
featuredImage

Photo Stéphanie Prévost L’état général de l’église de Saint-Janvier demande plusieurs millions de dollars en réparation.

GalleryImage1

Les trois amies, dont une résidente de Mirabel, se sont donné le défi de se rendre au Maroc pour une marche de 75 km dans le désert.

Rénovation coûteuse: L’église de Saint-Janvier tombe en ruine

Publié le 13/11/2022

Les églises de la région ne sont pas jeunes. Certaines tiennent encore debout, mais d’autres peinent à remplir leurs fonctions. Les coûts que demandent certaines des réparations sortent également de ce que peut se permettre la Fabrique.

À Saint-Janvier, la paroisse se demande comment réussir à payer ce qui est dû pour la réfection de l’église de Saint-Janvier. Suite à une inspection, l’architecte Jean-Marc Coursol a mentionné que les travaux pourraient s’élever à 2,3 M$. Un carnet de santé coûteux, mentionne la fabrique.

« On n’a pas les fonds pour faire ces travaux-là », s’attriste Léo Ferland, marguillier.

Les travaux à faire sont colossaux : le clocher est à refaire ainsi que la toiture, les fenêtres doivent être changées et de la maçonnerie doit être faite. Un bâtiment qui aurait manqué d’amour par le passé, souligne M. Ferland. 

La structure en elle-même a été affectée par des travaux réalisés par le passé. Autour de l’église, le sol a été drainé. Résultat, le bois de la structure pourrit et s’affaisse, créant les problèmes connus aujourd’hui. « Tant que le bois était dans l’eau, il était intact. Mais maintenant… »

Le clocher reste malgré tout ce qui est le plus urgent à réaliser. Les cloches ne peuvent plus être sonnées depuis décembre 2021. Avec la vibration de celles-ci, le risque d’effondrement vu l’état devient trop grand. Mais cet arrêt ne signifie pas la fin de l’hémorragie. Selon le rapport de l’architecte, « le bois sous le revêtement de tôle se dégrade et va s’accentuer d’une façon exponentielle si rien n’est fait prochainement. »

Selon lui, le mauvais état du clocher s’explique entre autres par certaines compagnies télécommunication qui y ont installé une antenne en louant l’espace au (conseil de fabrique ?). Une autre compagnie, arrivée par la suite, a souligné la présence de certains trous faisant des infiltrations d’eau. 

« Ils ont même, un 24 décembre, presque fermé l’église. Parce qu’ils considéraient ça dangereux », affirme M. Ferland. Des ingénieurs ont cependant souligné que le tout restait sécuritaire malgré tout. 

« C’est une question d’année. Mais un moment donné, ça va devenir dangereux et il va falloir fermer l’église à cause du clocher », affirme Léo Ferland. Un délai de quatre ans a été donné en 2021 pour fait les travaux les plus urgents.

Un manque criant de fond

Malheureusement, la somme demandée est beaucoup trop grande pour les moyens de l’administration. La pandémie a pesé lourd sur la Fabrique. Déjà l’argent n’était pas toujours facile à trouver, mais maintenant, avec l’ampleur des travaux, les coûts semblent d’autant plus colossaux. Il s’agit donc de trouver un moyen de se financer.

Des activités comme un bazar sont organisés annuellement pour amasser des fonds pour l’entretien du bâtiment. Mais les revenus de ces activités, lorsqu’elles attirent assez de personnes, restent maigres. « Cette année, on va pouvoir recommencer tranquillement. On avait un bazar qui rapportait 15 k$ par année », explique le marguillier. L’absence de bénévoles pour aider représente en soi un défi supplémentaire.

Certains terrains appartenant à l’administration de l’église pourraient également être mis en vente. Mais plusieurs closes dans leurs locations actuelles viennent brouiller les cartes. « On regarde plus pour vendre nos terrains ou les louer à la valeur marchande. Ça nous permettrait de peut-être avoir un prêt de la banque qu’on pourrait rembourser sur 20-25 ans », mentionne Léo Ferland. Les montants que cela représenterait alors seraient tout juste suffisants pour les travaux sur le clocher et peut-être la peinture du toit. Mais il restera encore plusieurs autres travaux à faire ailleurs sur la structure.

Une rencontre avec la ville en février dernier leur avait fourni une liste de subventions auxquelles il était possible d’appliquer. Cependant celles-ci touchaient davantage les organismes achetant une église et non pas pour un organisme religieux. « La seule autre façon, c’est que la Ville déclare nos bâtiments comme importants dans le patrimoine de la ville », conclut le marguillier, affirmant que plusieurs villes des environs ont déjà fait cette démarche.

L’église de Saint-Augustin n’est pas en meilleur état. Administré par la même fabrique, des coûts de 1,2 M$ leur pendent au bout du nez. Le tout pour le changement des fenêtres.