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<strong>Remise de la fresque La Liberté ou la Mort</strong>

Clément Aubé, Pierre Charron et Ernest Labelle dévoilant l’œuvre commémorative du 175e anniversaire de la rébellion des Patriotes de Saint-Eustache, offerte par l’Association des sculpteurs de Saint-Eustache.

Remise de la fresque La Liberté ou la Mort

Publié le 21/12/2012

Un immense bas-relief créé par l’Association des sculpteurs de Saint-Eustache a été offert à la Ville de Saint-Eustache lors de la cérémonie entourant le 175e anniversaire de la bataille des Patriotes de Saint-Eustache, le 14 décembre dernier.

La fresque représente une scène de bataille devant l’église Saint-Eustache avec une dizaine de personnages en action. Sur le bas de l’œuvre, une mention: La Liberté ou la Mort, qui en fait constitue le titre de l’œuvre.

«Nous avons choisi de représenter les hommes qui se sont battus, de les représenter encore bien vivants, avant le combat final. On peut imaginer Jean-Olivier Chénier lors d’une rencontre ultime, encourageant ses hommes et ceux-ci se rappelant mutuellement le serment qu’ils ont fait de combattre pour la liberté, et ce, jusqu’à la mort», a expliqué Clément Aubé, président de l’Association des sculpteurs de Saint-Eustache.

Un bas-relief de dimension impressionnante: il mesure environ un peu plus de 8 pieds sur 14 1/2 pieds. Ce sont plusieurs membres de l’Association qui ont prêté leur talent afin d’accomplir la tâche. L’œuvre collective aura demandé plus de 1 000 heures de travail. D’autres heures ont été nécessaires pour monter la pièce en bois fait à partir de cinq arbres.

L’essence qui a été choisie est le tilleul et les arbres proviennent de différents endroits, dont Oka. «Il a fallu en faire des bûches, les scier, sécher, planer, coller et assembler pour construire les sections. Ça aura pris environ 200 heures. Il y a beaucoup de travail!» a ajouté M. Aubé.

L’œuvre sera exposée en permanence à la Maison de la culture et du patrimoine de Saint-Eustache, située rue Saint-Eustache.

La cérémonie a aussi été l’occasion d’entendre différents orateurs, dont Yves Saint-Denis, président de la section Ludger-Duverney de la Société Saint-Jean-Baptiste et président de l’Assemblée des Patriotes de l’Amérique française. Il en a profité pour rendre hommage à Jean-Olivier Chénier, reconnu comme le chef de file des Patriotes du Nord.

Fils de cultivateur de Lachine, né en 1806, il a étudié la médecine à l’âge de 13 ans et obtenu le droit d’exercer à 21 ans. «Il se mêle rapidement de politique et son influence se répand comme une traînée de poudre», a souligné M. Saint-Denis. Il n’avait que 31 ans lorsqu’il est mort le 14 décembre 1837.

M. Saint-Denis a également félicité les organisateurs de ces festivités eustachoises afin d’honorer les Patriotes et cet épisode de l’histoire du Québec.

«En cette année du 175e anniversaire de ces évènements. La Société internationale Veritas Acadie voulait se joindre à vous, Québécois, et mes compatriotes Acadiens, pour honorer la mémoire des Patriotes, en particulier ceux morts à Saint-Eustache, qui ont défendu la liberté et l’amour de son pays, comme on disait», s’est également exprimé David Le Gallant, président de la Société internationale Veritas Acadie.

Pour la première fois, une mention sur les Patriotes a été faite à l’Assemblée nationale par le député de Deux-Montagnes, Daniel Goyer, le 29 novembre. «Ils nous ont montré au prix de leur vie à rester debout dans cette lutte pour un projet de société, pour défendre la justice et la démocratie avec passion unique qui doit être notre modèle», peut-on lire dans sa déclaration.