«Nous avons reçu une plainte d’un citoyen ayant aperçu les deux hommes en pleine action. Peu de temps après, nous avons pu les retracer jusqu’à leur domicile pour les prendre en flagrant délit avec leur récolte», a mentionné le sergent Marc Leduc, de la Police régionale de Deux-Montagnes.
Depuis 1995, la vente de l’ail des bois est interdite au Québec et sa cueillette n’est permise que pour une consommation personnelle, afin de préserver cette ressource jugée menacée. La limite légale a été fixée à 50 bulbes par personne et par année.
Quelqu’un qui dépasse le maximum de 50 bulbes est passible d’une amende de 500 $ à 1 000 $. Un cueilleur qui en a plus de 500 doit payer une amende additionnelle de 50 $ par bulbe, et ce, jusqu’à concurrence de 20 000 $ comme peine maximale pour la première infraction. Les récidivistes peuvent être condamnés à des peines encore plus sévères.
Chaque printemps, les agents du ministère des Ressources naturelles et de la Faune patrouillent les boisés reconnus pour l’éclosion de l’ail des bois. La région de l’Outaouais et la parcelle de terre des Basses-Laurentides visitée par les voleurs deux-montagnais sont fortement prospères pour la culture de l’ail des bois, qui se comptabilise par millions de plants. Des centaines d’arrestations de pilleurs trop gourmands ont lieu chaque année.
Les deux individus appréhendés à Deux-Montagnes devront comparaître à la cour municipale de Deux-Montagnes. Ils seront accusés de vol d’ail des bois dans l’intention d’en faire le commerce. Un méfait qui devrait leur coûter un montant minimal de 20 000 $.