logo journal leveil
icon journal
Pour la reconnaissance d’un statut de professionnel

(Photo Michel Chartrand) – Martin Lauzon, président du Syndicat de l’enseignement secondaire des Basses-Laurentides, dénonce le manque de respect de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles à l’égard de la profession d’enseignant.

Pour la reconnaissance d’un statut de professionnel

Publié le 19/05/2009

Le Syndicat de l’enseignement secondaire des Basses-Laurentides profite de l’arrivée du printemps pour rappeler ses principales revendications à la population ainsi qu’à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI). Représentant 1 474 enseignants, le président du syndicat, Martin Lauzon, n’économise pas ses mots pour dénoncer l’attitude de son employeur à l’égard du statut de ses employés.

«Depuis le début des années 2000, le phénomène de l’épuisement professionnel est en pleine explosion, dans le monde de l’éducation. Les enseignants tombent au combat les uns après les autres. Ils laissent les élèves avec de nouveaux professeurs qui, à l’occasion, tombent à leur tour. Nous pourrions croire que les élèves sont de plus en plus difficiles et que cela entraîne la croissance de ce phénomène alarmant. Les élèves ont-ils tant changé depuis quelques années? Je ne crois pas», note M. Lauzon.

Depuis quelques années maintenant, le syndicat des enseignants du secondaire dénonce l’attitude de la Commission scolaire à l’égard du respect de la profession d’enseignant. Selon le syndicat, les règles qu’impose la CSSMI à son personnel ont pour effet de démoraliser les enseignants. «Les enseignants doivent être présents à l’école pour faire leurs heures. Ce sont des professionnels. Ils savent ce qu’ils doivent faire et n’ont pas besoin d’une aussi grande supervision», dénonce le président du syndicat.

D’après le syndicat, l’attitude de la CSSMI d’imposer des heures de présence aux enseignants va à l’encontre de la profession. «La Commission scolaire ne fait pas d’effort pour promouvoir la conciliation travail-famille. Pourquoi un enseignant ne pourrait-il pas retourner chez lui faire sa correction au lieu de rester à l’école?» questionne M. Lauzon.

Dans le même ordre d’idées, le syndicat s’explique mal ce qu’il appelle l’entêtement de la Commission scolaire dans ce dossier. «Il faut visiter les bureaux des professeurs pour savoir que dans la majorité des cas, les enseignants n’ont pas de place pour travailler. Il n’y a souvent qu’un seul ordinateur à partager pour l’ensemble du personnel», dit-il, précisant que cela a pour effet de provoquer beaucoup d’irritants.
«La détérioration des conditions de travail, l’imposition massive des élèves en difficulté et l’ingérence de certaines directions dans les pratiques pédagogiques sont autant d’éléments que les enseignants en repos forcé donnent comme réponses à nos questions», d’expliquer le président, mentionnant que le problème ira en augmentant si les conditions de pratique ne connaissent pas d’amélioration notable.
«La tâche de l’enseignant est de plus en plus lourde et nous aurons besoin de l’aide de tout un chacun. L’épuisement des enseignants est un problème majeur, où tout le monde est perdant. Des solutions sont simples et évidentes, mais elles exigeront des dirigeants un minimum de confiance envers leur personnel», de conclure le président du syndicat.