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MRC d’Argenteuil, de Mirabel et Thérèse-De Blainville: Des organismes préoccupés par l’oléoduc de TransCanada

MRC d’Argenteuil, de Mirabel et Thérèse-De Blainville: Des organismes préoccupés par l’oléoduc de TransCanada

Publié le 15/12/2014

Préoccupés par les risques potentiels pour l'eau qui pourraient découler du projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada, les organismes de bassins versants de la rivière du Nord, Abrinord, et de la rivière des Mille Îles, le COBAMIL (Conseil des bassins versants des Mille-Îles), ont rencontré cette semaine les dirigeants de l'entreprise. «C'est moi qui ai sollicité cette rencontre», a fait savoir Xavier-Antoine Lalande, président d'Abrinord et conseiller municipal à Saint-Colomban.

Tenue à Saint-Jérôme, le 9 décembre, la rencontre s’est déroulée de façon privée, devant quelque 25 à 30 personnes, mais sans la présence de journalistes, TransCanada nous ayant refusé l’accès à la porte.

Il nous a toutefois été permis d’apprendre que les inquiétudes des organismes portaient sur le franchissement des rivières et cours d’eau et particulièrement sur la protection des zones de recharge de la nappe aquifère. Selon le tracé proposé par TransCanada, trois de ces zones sont directement touchées par le passage de l’oléoduc dans les seules régions d’Argenteuil, Mirabel et Thérèse-De Blainville. «Nous sommes présentement en période de révision et de mise à jour de notre Plan directeur de l’eau, dont les zones de recharge sont l’essence même», a fait valoir M. Lalande.

Parmi les participants se trouvait Jean Léger, citoyen et représentant du regroupement Citoyens contre les sables bitumineux dans les Basses-Laurentides. Selon lui, la rencontre n’a pas permis d’en apprendre davantage sur le projet, encore moins sur les risques qu’il comporte. «Nous pouvions sentir dans la salle un profond malaise à l’égard de ce projet par le manque de collaboration de TransCanada avec les organismes œuvrant depuis nombre d’années sur des études précises, mais non retenues valables par l’industrie concernant le tracé du projet», a‑t‑il commenté.

Des amendements souhaités

Aussi dans la salle, le maire de Sainte-Anne-des-Plaines et membre du COBAMIL, Guy Charbonneau, est revenu à la charge pour exprimer ses inquiétudes face au tracé déposé par TransCanada auprès de l’Office national de l’énergie (ONÉ), tracé qui ne tient nullement compte des amendements proposés par sa municipalité. On se rappellera qu’en septembre dernier, la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines avait publiquement rejeté le tracé préconisé, du fait qu’il passait directement au sud de la zone de recharge de l’aquifère, qu’il traversait de nombreux milieux humides ainsi qu’un boisé d’intérêt métropolitain où la coupe d’arbres est strictement réglementée. «Si TransCanada ne fait pas ces amendements, ils vont me trouver sur leur chemin», a répété le maire, au lendemain de la rencontre.

Le président d’Abrinord, Xavier-Antoine Lalande, a pour sa part reconnu d’emblée que les dirigeants de TransCanada avaient été très habiles dans leur façon de répondre aux questions, mais qu’à la lumière des informations obtenues, les administrateurs de l’organisme devront maintenant convenir d’une position à adopter, vraisemblablement avant Noël.

Même son de cloche du côté du COBAMIL alors que sa directrice générale, Elsa Dufresne-Arbique, sur le pas de la porte de la salle de rencontre, a également fait savoir que son organisme allait se positionner face au projet de TransCanada au cours des prochaines semaines.