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Monique Sarrazin est atteinte de la maladie de Parkinson

Monique Sarrazin Est Atteinte De La Maladie De Parkinson

Monique Sarrazin est atteinte de la maladie de Parkinson

Publié le 03/09/2017

Le samedi 9 septembre, la population des Basses-Laurentides est invitée à participer au Parcours Parkinson, une marche destinée à amasser des fonds pour soutenir la recherche et financer les services de soutien offerts aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Atteinte de cette maladie dégénérative depuis 11 ans, Monique Sarrazin est bien placée pour témoigner de l’importance de donner à cette cause.

Mme Sarrazin était âgée de 50 ans et travaillait dans un laboratoire médical lorsque les premiers symptômes de la maladie sont apparus. Toutefois, comme elle l’a expliqué, quand le diagnostic tombe, la maladie de Parkinson a déjà commencé à se développer dans l’organisme, et ce, depuis cinq à dix ans.

«On ne s’aperçoit pas immédiatement que l’on est atteint. Lorsqu’on s’en rend compte, 80 % des cellules dopaminergiques sont détruites et c’est là que les symptômes apparaissent.»

Dans le cas de Monique Sarrazin, c’est un léger tremblement à sa main gauche qui l’a d’abord éclairée sur sa condition.

«Quand j’ai eu 50 ans, j’ai eu l’impression d’avoir vieilli de dix ans en un an, sans explication. Je me sentais vieille et fatiguée. Quelques mois plus tard, ma main s’est mise à trembler, mais étant donné que ce n’était que d’un côté, je n’ai pas pensé tout de suite au Parkinson» , a-t-elle relaté.

Toutefois, au gré de recherches entreprises sur Internet, elle réalise rapidement que, en plus de sa main tremblante, elle possède également plusieurs des symptômes associés à la maladie de Parkinson, tels la perte de l’odorat, la constipation et un bras qui ne balance plus naturellement lorsqu’elle prend des marches.

«Je ne connaissais rien de la maladie de Parkinson. Pour moi, c’était une maladie de vieux qui tremblaient. À 50 ans, d’avoir ce diagnostic d’un neurologue, je trouvais cela très tôt!»

Vivre avec la maladie

Monique Sarrazin a appris, depuis, à vivre avec sa maladie. Les premiers mois, voire les premières années, ont été difficiles, admet celle qui adorait danser, voyager et faire de longues promenades au quotidien.

«J’ai énormément de difficulté à écrire, à me coiffer, me maquiller, me brosser les dents, préparer mes repas et prendre une douche. J’ai aussi des problèmes de coordination et de la difficulté à trouver le sommeil. J’évite aussi de parler au téléphone. Je tremble trop!»

La maladie a bien sûr fait son chemin dans son organisme au cours des 11 dernières années. Monique Sarrazin manque aujourd’hui de coordination et peine à se concentrer.

«J’ai eu besoin d’une bonne période d’adaptation, mais je me suis dit que j’allais tout mettre de mon côté. Ça aurait pu être pire. Heureusement, j’ai encore une longue vie devant moi. Tu ne tombes pas invalide du jour au lendemain!»

L’importance de donner et de se rencontrer

Monique Sarrazin est consciente qu’elle ne bénéficiera probablement pas des fruits des recherches financées par le biais d’événements tel le Parcours Parkinson et que ce sont les générations qui la suivront qui pourront, espère-t-elle, en profiter.

Quoi qu’il en soit, elle continue d’animer les rencontres du groupe Parkinson Québec – Basses-Laurentides qui se tiennent chaque mois à la Résidences Sunrise de Blainville et auxquelles assistent de nombreuses personnes souffrant de la maladie de Parkinson. Certaines viennent d’aussi loin que Mont-Tremblant pour y participer. «Je m’y suis fait de grandes amitiés!» affirme Mme Sarrazin à ce sujet.

Elle souhaite d’ailleurs voir encore davantage de personnes atteintes de la maladie de Parkinson prendre part à ces rencontres mensuelles «pour les sortir de leur isolement» , dit-elle, car certaines personnes n’osent plus sortir de chez elles craignant d’être pointées du doigt.

«Les tremblements, c’est ce qui paraît, c’est la pointe de l’iceberg, mais je tremble aussi de l’intérieur» , a conclu Monique Sarrazin.

Le départ du Parcours Parkinson Basses-Laurentides se fera de l’école Lucille-Teasdale à Blainville, le 9 septembre dès 8 h 30. Les participants pourront marcher de 1 à 5 kilomètres. Pour s’y inscrire ou en connaître la programmation détaillée, il suffit de visiter le [http://defiparkinson.ca]. Pour en apprendre davantage sur le groupe de soutien: [http://parkinsonquebec.ca].