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Les maires de la MRC de Deux-Montagnes vont retenir leurs quotes-parts

Photo Benoît Bilodeau – Les maires Pascal Quevillon, Sonia Fontaine, Denis Martin, également préfet de la MRC de Deux-Montagnes, Pierre Carron, Benoit Proulx et Richard Labonté ont tous demandé à l’ARTM et à l’organisme exo de trouver, et rapidement, «des solutions concrètes et applicables dans l’immédiat pour répondre aux problématiques actuelles».

Les maires de la MRC de Deux-Montagnes vont retenir leurs quotes-parts

Publié le 03/11/2018

Sensibles à ce que les usagers de la ligne Deux-Montagnes vivent depuis quelques semaines et surtout déçus de l’inaction et des tergiversations des autorités responsables, les sept maires de la MRC de Deux-Montagnes ont décidé de retenir, pour l’année 2019, les quotes-parts que versent leurs municipalités à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

Cette contribution au transport collectif se chiffre à environ 6,25 M$ pour l’année à venir et, pour le moment, il n’est pas dans l’intention des sept municipalités concernées de financer un service qui ne cesse de se détériorer en raison des interruptions de service et des retards qui font maintenant «partie du quotidien des usagers» .

Des répercussions directes

«Nous allons collectivement retenir nos contributions, et ce, tant que les problèmes de services n’auront pas été résolus. Il est grand temps pour nous d’agir et malheureusement notre champ d’action est limité» , a indiqué, le lundi 29 octobre dernier, le préfet de la MRC de Deux-Montagnes et maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, en marge d’une séance à laquelle assistaient ses autres homologues.

Les problèmes que vivent les usagers ont, disent-ils, des répercussions directes sur leurs vies familiales, les incitent à recourir à l’automobile, les amènent à penser à changer d’emploi et même à envisager à vendre leurs propriétés pour se rapprocher de Montréal. «Ce n’est pas une bonne publicité pour notre région» , a laissé tomber le maire de Saint-Joseph-du-Lac, Benoit Proulx.

Aussi, les problèmes vécus sur la ligne Deux-Montagnes ont des répercussions sur le transport collectif local. Ainsi, le service de l’Express Oka, opéré par la MRC de Deux-Montagnes et qui dessert les municipalités de Saint-Placide, Oka et Saint-Joseph-du-Lac, avec des arrêts à la gare Deux-Montagnes, subit des retards, provoquant «une baisse notable de l’achalandage» . Le maire d’Oka, Pascal Quevillon, a ainsi évoqué le cas d’un usager qui a dû attendre 45 minutes pour se rendre en fin de journée d’Oka à Saint-Placide, où il réside.

Le REM, pas le seul responsable, mais…

Les maires de la MRC de Deux-Montagnes estiment, par ailleurs, que les problèmes actuels vécus sur la ligne Deux-Montagnes ne sont pas imputables au seul projet de Réseau express métropolitain (REM) qu’ils jugent toujours «structurant et emballant» pour leur région.

«Parmi les problèmes actuels, 10 % seulement de ceux-ci sont attribuables à la construction du REM. Si le projet du REM n’est pas responsable des problèmes actuels de la ligne de Deux-Montagnes, il faut néanmoins reconnaître que sans des mesures de mitigations valables, il le deviendra. En effet, on parle maintenant d’une interruption de services d’environ trois ans. Pourtant, lors des rencontres publiques sur la présentation du projet, les responsables de CDPQ Infra martelaient que l’interruption serait d’au maximum de neuf mois» , de préciser le préfet et maire Denis Martin.

Considération et respect

Pour celui-ci et les six autres maires de la MRC de Deux-Montagnes, les usagers du train de banlieue méritent «considération et respect» , et qu’il est temps pour l’ARTM et l’organisme exo de trouver des «solutions concrètes et applicables dans l’immédiat» .

Aussi, exigent-ils, au final, que «les investissements se fassent en priorité sur la ligne Deux-Montagnes et que tous les efforts soient mis en place pour diminuer le temps d’inconfort des usagers pendant cette période» . «Nous voulons également un plan clair et une mise à jour complète pour informer nos citoyens des mesures améliorées d’ici le 31 décembre» , a enfin clairement laissé savoir M. Martin.