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Les jeunes veulent responsabiliser nos compagnies minières à l’étranger

(Photo Yves Déry) – Des élèves de la PDM et Jules Théorêt, président du conseil diocésain de Développement et Paix, ont remis une pétition aux députés Mario Laframboise et Luc Desnoyers, afin de responsabiliser les compagnies minières canadiennes à l’étranger.

Les jeunes veulent responsabiliser nos compagnies minières à l’étranger

Publié le 15/05/2009

Un groupe d’élèves de la polyvalente Deux-Montagnes (PDM), représentant l’organisme Développement et Paix, a remis une pétition par le biais de cartes postales aux députés fédéraux Luc Desnoyers et Mario Laframboise, afin d’inciter le gouvernement Harper à mettre en place des mesures législatives responsabilisant davantage les entreprises minières canadiennes qui exploitent des gisements à l’étranger.

L’organisme Développement et Paix désire rappeler qu’en juin 2007, lors de la réunion des pays du G8, le premier ministre Harper a déclaré que la mise en œuvre des recommandations du rapport des Tables rondes nationales sur la responsabilité sociale des entreprises et de l’industrie extractive canadienne dans les pays en développement positionnerait le Canada comme chef de file en matière de responsabilité sociale des entreprises.
«Les problèmes n’ont pas changé. Des sources d’eau, des forêts et des terres agricoles sont toujours contaminées ou détruites par les activités de certaines compagnies minières canadiennes. On refuse encore aux gens le droit d’utiliser et de gérer les ressources naturelles dont ils ont besoin pour bénéficier de conditions de vie dignes et équitables», a déploré Jules Théorêt, président du conseil diocésain de Développement et Paix.

Le député de Rivière-des-Mille-Îles, Luc Desnoyers, a indiqué qu’en 2001, le Bloc québécois a déposé le projet de loi C-300 visant à obliger les compagnies canadiennes à rendre compte de leurs actions à l’étranger. «Ce projet de loi, dit-il, est mort au feuilleton, mais le Bloc québécois a toujours continué de talonner le gouvernement pour que cessent la violation des droits humains et le saccage de l’environnement, entre autres aux Philippines, en Colombie et en République démocratique du Congo. Rappelons-nous d’ailleurs que le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international avait voté à l’unanimité en faveur de la mise en place des tables rondes.»
«Le Bloc québécois est favorable au rapport des tables rondes, qui préconise l’élaboration d’un cadre de bonne conduite pour les sociétés extractives, la mise en place de mécanismes indépendants de surveillance et de reddition de comptes ainsi que l’instauration de mesures punitives pour les compagnies qui ne respectent pas le cadre de conduite établi. Le laxisme dont fait preuve le gouvernement dans ce dossier démontre bien le peu d’intérêt qu’il porte au travail des milliers de Québécois et de Canadiens qui ont participé aux tables rondes», a ajouté Luc Desnoyers.
«Nous ne lâcherons pas prise! Solidaires des populations du Sud, nous insistons pour que le gouvernement Harper mette en place les mécanismes légaux nécessaires pour tenir les compagnies minières canadiennes responsables de leurs actes à l’étranger. Nous invitons la population à nous appuyer dans cette action en signant une carte postale au [www.devp.org]», a conclu Jules Théorêt.