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Les ambulanciers intensifient leurs moyens de pression

Les Ambulanciers Intensifient Leurs Moyens De Pression

Les ambulanciers intensifient leurs moyens de pression

Publié le 28/11/2017

Depuis minuit, vendredi, les paramédics des Basses-Laurentides ont repris la grève, le Tribunal du travail leur ayant octroyé le droit à des moyens de pression renforcés.

Depuis minuit, vendredi, les paramédics des Basses-Laurentides ont repris la grève, le Tribunal du travail leur ayant octroyé le droit à des moyens de pression renforcés.

Les ambulanciers de la région ont en effet pu faire reconnaître le caractère non essentiel de certaines tâches supplémentaires qu’ils avaient l’habitude de faire.

C’est ainsi que depuis minuit, vendredi, ils ne remplissent plus le formulaire qui permet de facturer le patient et ne se déplacent plus à l’intérieur des établissements dans le cas d’un transfert.

Les paramédics ne font plus, en outre, le retour d’escortes médicales – habituellement une infirmière – lorsqu’il n’y a pas de patient à bord. Fini également le lavage intérieur des véhicules (sauf pour la prévention des infections), les stagiaires, les réunions de début de quart de travail et leur participation à des formations données par l’employeur.

Le service ambulancier dédié aux athlètes et aux artistes dans le cadre d’événements spéciaux est également interrompu tout comme c’est la fin des ambulances sur les plateaux de tournage, dans les festivals, les expositions ou autres opérations de relations publiques.

«Nous manquons de véhicules, ce qui contribue à augmenter les délais d’appels» , déplore Yan Bonhomme, président du syndicat du SPLL (Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière) avant d’ajouter que de 2015 à 2016, le nombre d’appels sur le territoire de Saint-Eustache est passé de 5 726 à 6 033 tandis que le temps moyen de réponse pour les appels prioritaires a quant à lui bondi d’une minute au cours de la même période, passant de 9 m 24 à 10 m 24.

«Je n’ai pas les chiffres sous la main, mais c’est encore pire pour le territoire de Thérèse-De Blainville, ajoute-t-il. Nous n’avons pas eu de nouveaux véhicules depuis 2009, tandis que le nombre d’appels, lui, ne cesse d’augmenter. Il faut faire quelque chose!»

«Un règlement est tout à fait à portée de main, renchérit, dans un communiqué de presse acheminé aux médias, Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux, mais nos employeurs privés veulent nous utiliser dans le conflit qui les oppose au gouvernement. Ça ne peut plus durer!»

Position de l’employeur

Les Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière est l’un des employeurs visés par Jean Gagnon. Sa directrice des ressources humaines, Antonietta Marro, a réfuté les allégations de ce dernier, rappelant que http://les entreprises comme celle qu’elle représente, se sont vu imposer un contrat de service par décret.

«Elles [http://les entreprises] dénoncent depuis plusieurs mois qu’elles n’ont pas les marges de manœuvre pour offrir à leurs syndiqués les mêmes modalités que celles concluent avec les paramédics d’Urgences Santé, afin d’en arriver à un règlement négocié avec leurs syndicats» , dit-elle avant d’ajouter que les rencontres récentes avec le ministère de la Santé ont été vaines.

«À ce jour, soutient Mme Marro, aucune entente n’est intervenue afin d’obtenir les marges de manœuvre nécessaires. La CSAQ [http://Corporation des services d’ambulances du Québec] qui représente ces entreprises, est toujours en attente d’un retour de la part du ministère, depuis la semaine du 13 novembre 2017.»