logo journal leveil
icon journal
Le plaisir d’apprendre à 60 ans

(Photo Michel Chartrand) – Patricia Gagnon et Denise Elizabeth Cloutier, respectivement présidente et vice-présidente de l’Antenne de l’Université de Sherbrooke dans les Basses-Laurentides, s’entendent pour dire que suivre des cours à 60 ou 65 ans relève avant tout du plaisir.

Le plaisir d’apprendre à 60 ans

Publié le 20/11/2009

Patricia Gagnon et Denise Elizabeth Cloutier, respectivement présidente et vice-présidente de l’Antenne de l’Université de Sherbrooke dans les Basses-Laurentides, s’entendent pour dire que suivre des cours à 60 ou 65 ans relève avant tout du plaisir que l’on en retire plutôt que d’une quelconque obligation.

Il faut savoir qu’à l’Université du 3e âge sont exclus les examens, les études ou la compétition. Ici, on vient uniquement par intérêt personnel, car les crédits ou diplômes sont inexistants, et ce, même si les formations offertes proviennent de l’Université de Sherbrooke et respectent les standards de qualité et de rigueur.
«Aucun préalable n’est requis pour l’étudiant, ni examen, ni diplôme, mais une attestation de l’Université est donnée à l’élève si celui-ci le désire», affirme la présidente de l’Antenne, Patricia Gagnon.

Ils sont environ 300 par année à bénéficier de tout genre de cours, formations ou conférences. Que ce soit des cours d’anglais, d’histoire ou encore des conférences traitant de la vie intime de Napoléon, ils iront semaine après semaine perfectionner leur savoir existant ou encore s’abreuver d’un nouvel acquis qu’ils inséreront dans leur bagage personnel.

Plus de femmes que d’hommes
Étonnamment (ou non, c’est selon), seulement 18 % de la clientèle masculine est représentée à l’Université du 3e âge.
«Les hommes sont-ils plus physiques qu’intellectuels? Ont-ils davantage besoin de bouger que de s’asseoir et suivre des cours? Quoi qu’il en soit, nous savons que la Russie, les croisades et la politique intéressent davantage les hommes», note la vice-présidente de l’Antenne, Denise Élizabeth Cloutier.

Si les cours s’adressent aux 50 ans et plus, l’âge médian des participants se situe entre 60 et 65 ans. Offerts le jour, les cours sont dispensés par un personnel qualifié et majoritairement composé d’ex-professeurs d’université et de cégeps.

Quelques fausses idées

Parmi les quelques idées préconçues entendues ici et là sur les étudiants du 3e âge, mentionnons une clientèle hautement diplômée ou encore ayant de grandes facilités d’apprentissage dès le départ.
«Il est erroné de croire qu’il faut avoir au préalable deux bacs ou une maîtrise pour suivre les cours à l’Université du 3e âge. En raison du fait qu’il n’y ait pas d’examen à passer, l’étudiant est entièrement libre de prendre des notes ou non. On appelle ça un auditeur libre, de mentionner la présidente de l’Antenne. Et bien que nous ne soyons pas un club social, le climat des cours est très convivial, l’intérêt se crée entre les étudiants. De plus, le prof adapte son cours à sa clientèle, en lui proposant un rythme ou un contenu différent.»

Fort heureusement pour l’Antenne universitaire, tous les locaux sont prêtés gratuitement par les villes des Basses-Laurentides.
«Nous sommes heureux de la contribution des villes. Grâce à elles, nous pouvons continuer à offrir des cours abordables pour tous», de renchérir Mme Cloutier.

Pour information: 450-621-3476 (Denise Élizabeth Cloutier), ou 450-974-0278 (Yves Landry).