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L’APTS dénonce les profits générés par les revenus de stationnement

Photo Benoît Bilodeau – L’Hôpital de Saint-Eustache est l’un des établissements du CISSS des Laurentides où des tarifs de stationnement sont exigés de la part des usagers et du personnel.

L’APTS dénonce les profits générés par les revenus de stationnement

Publié le 04/05/2018

Affirmant que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides prend les usagers «en otage», l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a dénoncé les profits qu’ont générés pour l’année 2016-2017 les revenus de stationnement dans les différents établissements du réseau laurentien.

«Ces revenus représentent en 2017, près de 2,7 M$, dont environ 30 % sont en provenance des frais payés par le personnel. Malgré ces profits énormes, certains secteurs, dont Thérèse-De Blainville et Saint-Eustache, ont vu le coût de leur stationnement augmenter cette année en passant de 6,50 $ à 9 $ pour la clientèle pour une journée! C’est une augmentation de 38 %», s’est insurgée, dans un communiqué de presse, Josée Fréchette, porte-parole syndicale de l’APTS Laurentides, qui représente 3 000 personnes.
Les usagers et les employés pénalisés
«En contraignant les usagers, sans aucune distinction, à payer le fort prix pour l’utilisation de ses stationnements lors de visites pour des examens ou des traitements, le CISSS contribue à aggraver l’isolement des moins bien nantis, souffrant déjà de l’éloignement social et géographique», d’ajouter celle-ci.
Toujours selon le syndicat, ces tarifs de stationnement touchent également durement les personnes salariées en raison de l’uniformisation de la tarification des stationnements, puisque les frais exigés peuvent représenter plus de 250 $ par année par employé.
Pour l’instant, d’indiquer la porte-parole syndicale, les stationnements sont toujours gratuits pour la clientèle des CHSLD et du CLSC Jean Olivier Chénier, à Saint-Eustache, mais celle-ci dit craindre qu’ils ne soient étendus dans un proche avenir à ces endroits.
«Les contribuables financent déjà [le réseau de la santé et des services sociaux] par l’entremise des impôts et que les salaires des employés sont déterminés par une convention collective. C’est un non-sens», de dénoncer à nouveau l’APTS.
La version du CISSS
Le CISSS des Laurentides a rétorqué, de son côté, avoir le souci de «préserver des tarifs de stationnement raisonnables et ainsi favoriser l’accessibilité aux services», et fait valoir que sur l’ensemble des sites, les 30 premières minutes d’utilisation demeurent gratuites et que la tarification est, par la suite, modulée en fonction de la durée de la visite.
«Qui plus est, sur l’ensemble des sites, les tarifs préférentiels sont maintenus pour les grands utilisateurs de services telles les personnes recevant des traitements d’hémodialyse ou de chimiothérapie. Nous devons nous assurer de prélever auprès des utilisateurs les montants nécessaires à l’exploitation des espaces de stationnements et de réserver le financement du MSSS pour notre mission de base: l’offre de soins et de services à la population», d’expliquer par courriel Myriam Sabourin, conseillère-cadre pour le soutien aux projets transversaux à la direction générale adjointe du CISSS des Laurentides.