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La Garderie Tam-Tam de Deux-Montagnes sera convoquée en arbitrage

La garderie éducative Tam-Tam est localisée à Deux-Montagnes.

La Garderie Tam-Tam de Deux-Montagnes sera convoquée en arbitrage

Publié le 19/09/2018

Les travailleuses de la Garderie éducative Tam-Tam de Deux-Montagnes ont déposé une requête pour se syndiquer à la CSN le 30 novembre 2017, requête accueillie par le Tribunal administratif du travail le 5 février 2018. Depuis lors, l’employeur tente, par divers moyens, de se soustraire à ses obligations légales, dont celle de négocier.

Exaspérées par le traitement inégal de chacune, les augmentations salariales quasi inexistantes, les difficultés voire l’impossibilité d’avoir des relevés de paye, la négligence de la direction dans l’administration du versement des cotisations des salariées à leur fonds de pension et les congédiements jugés abusifs sont autant d’exemples au coeur de la décision des travailleuses de la garderie de se syndiquer.

L’automne dernier, elles ont choisi de se joindre à la CSN en adhérant au Syndicat des travailleuses en CPE – région Laurentides (CSN). «L’arrivée d’un syndicat ne plaît pas aux employeurs abusifs», relate Danielle Deschatelets, présidente du syndicat.

La direction de la Garderie Tam-Tam a dépassé les bornes selon le syndicat en refusant de se conformer aux Normes du travail et au Code du travail qui règlementent les relations de travail.

«Rappelons que les lois d’ordre public ne sont pas une invention syndicale, mais bien des règles qui doivent être respectées par tous, salariés comme employeurs.»

Conciliateur du gouvernement

Devant ce comportement irrespectueux de la loi, le syndicat a demandé l’intervention d’un conciliateur afin de faciliter les négociations de la première convention collective des travailleuses de la garderie. «Peine perdue, déplore la présidente, jamais la représentante de la garderie n’a démontré de réelle volonté de négocier.»

Il semble que le conciliateur en soit arrivé aux mêmes conclusions, car il a statué lors de la dernière séance de négociation tenue le 18 septembre, séance à laquelle la direction n’a même pas daigné se présenter, qu’il y a impasse dans le processus de négociation. Dans les circonstances, le syndicat demandera au ministère du Travail l’arbitrage de la première convention.

Campagne électorale

Le syndicat dénote qu’il n’est malheureusement pas rare de constater que les garderies privées ne sont considérées que comme une occasion d’affaires lucratives. La contribution des travailleuses dans une approche de travail en équipe est indissociable à des services de qualité pour le bien des enfants, ce qui n’est pas une priorité dans les services de garde privés.

«Nous sommes actuellement en campagne électorale et certains partis ne cachent pas leur adhésion à une intervention plus grande du privé comme solution. D’autres lancent des promesses de financement qui sont souvent oubliées au lendemain du scrutin. Nous appelons la population à être vigilante et à croire dans le réseau public de la petite enfance», conclut Luce Melançon, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

Le Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN) représente près de 1000 travailleuses dans les Laurentides. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) regroupant plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et sur une base régionale, au Conseil central des Laurentides – CSN.