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La famille sainte revisitée par de jeunes chrétiens 

Vous ne pouvez pas voir l’œuvre entière

La famille sainte revisitée par de jeunes chrétiens 

Publié le 16/12/2015

Désirant montrer aux jeunes de leur âge qu’ils peuvent s’impliquer dans l’Église à leur façon, une quinzaine de jeunes citoyens de l’unité pastorale de la paroisse Saint-François d’Assise ont réalisé une murale géante représentant la Famille Sainte, qui a pris place à l’église Saint-Agapit, à Deux-Montagnes, juste derrière l’autel.

L’œuvre a été inaugurée lors de l’office dominical du 13 décembre dernier par le prêtre Benoît Saint-Onge, bien heureux de présenter à ses paroissiens cet immense cadeau, en ce Dimanche de la joie.

Le jour précédent, il avait réuni ses jeunes artisans pour une petite présentation privée. La moitié d’entre eux se sont pointés à l’église pour commenter, bien humblement, ce qui les a poussés à prendre le pinceau pour entreprendre cet ouvrage que l’on pourrait presque qualifier de fresque tant elle impressionne le regard.

D’entrée de jeu, la nomenclature des jeunes artisans impressionne aussi. En dehors de Karine Lauzon et de quelques autres, plus de la moitié des membres du groupe porte le nom de … Prud’homme, à savoir Solange, Antoine, Marie-Sarah, Hugues, Guy et Andréanne. Six frères et sœurs de la grande famille Prud’homme, de Saint-Joseph-du-Lac, qui en compte en tout 14.

Plusieurs membres du groupe étant retenus par leur préparation d’examens universitaires, ceux de la famille Prud’homme ont d’autant plus attiré l’attention. Dans leur famille, la transmission des valeurs liées à la foi chrétienne tient une grande place et c’est ce qui les a poussés à s’impliquer dans la réalisation de l’œuvre artistique.

«On trouvait agréable de concrétiser notre foi chrétienne par un projet rassembler», explique Solange Prud’homme, s’adressant également au nom des membres absents.

Le prêtre Saint-Onge assure qu’ils ont eux-mêmes pris l’initiative de créer l’oeuvre. «Il faut croire que l’esprit saint travaille autant en eux qu’en moi», a-t-il lancé, sur un ton mi-sérieux, mi-taquin.

Bénévoles au grand coeur

L’air de rien, l’immense toile colorée représentant Marie, Joseph et Jésus a exigé pas moins de 250 heures de travail. Il a fallu d’abord reproduire le dessin en grande dimension, puis le peindre. La paroisse Saint-François d’Assise a fourni la peinture acrylique aux jeunes.

Les membres de l’unité pastorale ont pris leur pinceau à la fin octobre et ne l’ont rangé qu’à la fin du mois de novembre. Durant quatre week-ends, ils se sont mis à l’ouvrage sous la supervision de Linda Perron et de Jean Deslauriers, des paroissiens bénévoles comme eux.

Offerte à l’église Saint-Agapit, plus appropriée en raison de son architecture contemporaine, l’immense toile restera en place jusqu’au printemps, le temps que l’ensemble des paroissiens se déplacent pour venir la découvrir, espère l’ecclésiastique, qui n’hésite pas à la traiter de chef-d’oeuvre.

Cette œuvre d’évangélisation n’a pas de prix pour lui. «Ces projets de jeunes, c’est ma raison de vivre. Si on n’avait pas cela, on continuerait sur les soins palliatifs. Car l’église, au Québec, elle est mourante», de confier le prêtre Saint-Onge.

«Être chrétien, ce n’est pas seulement aller à la messe, mais aussi pratiquer dans la vie de tous les jours», souligne pour sa part Solange Prud’homme, qui invite les autres jeunes à s’impliquer à l’église.