À titre d’ancienne enseignante en gestion à l’université ayant acheté et opéré plusieurs compagnies, le premier réflexe de la candidate à la mairie d’Oka, Julie Tremblay-C., lorsqu’elle est arrivée dans la municipalité, a été de fréquenter les commerces locaux et d’échanger avec les individus qui les opèrent jour après jour. 
«Quel plaisir de découvrir des entrepreneurs motivés, prospères, créatifs, et qui attirent l’intérêt de clients de partout» , écrit-elle dans un communiqué de presse acheminé au journal. 
Pour Mme Tremblay-C., il importe que sa vision d’Oka inclut un volet tout spécial pour faciliter l’essor des bâtisseurs ambitieux. 
«Je vise à favoriser l’intégration et le développement d’activités commerciales valorisantes pour Oka. Les arts et la santé par la nature, l’alimentation et les sports de plein air sont des pôles de développement extraordinaires et nous avons tout ça, ici, chez nous.» 
Elle ajoute qu’Oka est déjà historiquement aguerrie en agronomie et en agriculture et qu’il est donc nécessaire de «capitaliser sur ce riche héritage pour faire avancer la science de la permaculture» . «Pour nos enfants et petits-enfants, nous devons tout faire pour protéger et faire croître nos fermes si précieuses» , affirme la candidate à la mairie qui veut aussi faire la promotion des arts et de la pratique de sports. 
«Ce sont des atouts qui se conjuguent parfaitement et qui collent si bien à notre histoire et notre culture métissée. Nous avons tout intérêt à faire rayonner nos beautés.» 
<h3>Économie</h3>
Consciente que les entreprises créent de l’emploi, favorisent l’activité économique d’un village et permettent une offre de service de qualité, Mme Tremblay-C. souhaite contribuer à la santé financière d’Oka. 
«Les villages qui sont en perte d’activité économique au Québec voient leur population et les services décroître. Je pense vraiment que nous pouvons tout à fait conserver l’aspect bucolique et “campagnard” de la municipalité tout en nous faisant accueillants et même stimulants pour les projets et les entrepreneurs innovants.»

À quatre pieds et cinq pouces, Christian Lapointe est considéré comme une personne de petite taille. Ce handicap – parce que c’en est un – ne l’a toutefois pas empêché de donner deux enfants à sa conjointe… qui mesure un pied de plus que lui. 
Si Christian a accepté de nous rencontrer pour nous parler de sa réalité, ce n’est surtout pas pour attirer l’attention sur lui ou sur sa famille. De l’attention, il en reçoit déjà assez chaque fois qu’il sort en public. Non. S’il a choisi de nous raconter son histoire, c’est pour détruire les préjugés au sujet des nains, un mot qu’il n’affectionne pas particulièrement et que nous utiliserons donc pour une première et dernière fois. 
«Je n’aime pas ce mot-là. Ça nous ramène loin en arrière. Il réfère à l’image de la petite personne qu’on voyait dans les films, dans le temps, à jouer au clown de service, au lutin ou à camper des personnages fantaisistes» , affirme Christian Lapointe. 
Atteint d’achondroplasie, une maladie osseuse qui affecte la longueur de ses membres, le résidant de Deux-Montagnes admet ne pas toujours avoir eu la vie facile, mais qu’au final, il s’en est bien sorti, et ce, autant au niveau personnel que professionnel. 
«Je vis bien avec ça. Au fil du temps, on vit avec. On s’habitue aussi. Une fois rendu à l’âge adulte, on sait comment dealer avec la société qui, heureusement, a évolué.» 
<h3>Le regard des autres</h3>
La société a peut-être évolué, comme l’affirme Christian Lapointe, mais, encore aujourd’hui, il lui est difficile d’ignorer le regard des autres. 
«C’est sûr qu’il y a toujours un questionnement. Je ne peux pas sortir de la maison sans me faire regarder et c’est normal, car je m’attends à ça. Mais il y a des matins où ça ne me tente pas, où j’aimerais sortir incognito, mais ça ne se peut pas.» 
Ce regard moqueur ou interrogatif des autres, bien qu’il s’y soit habitué à la longue, le bouleverse encore. Et il ne s’en cache pas. 
«C’est certain que ça m’affecte! Des jeunes qui rient de moi avec leur gang de chums, c’est sûr que c’est blessant. Mais au contraire, un enfant qui dit à son père ou sa mère de regarder le petit monsieur et qu’on lui explique ma condition, ça, c’est merveilleux!» 
<h3>Vie professionnelle et personnelle</h3>
Christian Lapointe gagne sa vie comme infographiste depuis 25 ans, dont 20 pour la même entreprise. Toutefois, avant de décrocher cet emploi, il a dû trimer dur afin de convaincre les employeurs qu’il pouvait être un atout. 
«Quand un employeur nous voit arriver, nous n’avons pas le physique de l’emploi et il nous regarde de haut, en se demandant si nous avons les capacités intellectuelles nécessaires. Nous sommes toujours classés 2es ou 3es et j’ai donc souvent manqué avoir un emploi!» relate celui qui, à 44 ans, est papa d’une petite fille de deux ans et d’un garçon de 5 ans. Alors que la première est une personne de taille régulière, son fils est quant à lui une personne de petite taille, comme son père. 
«Ç’a été un choc quand j’ai su, à l’échographie, qu’il avait un retard de croissance. J’ai braillé ma vie! Je transmettais mon bagage génétique à quelqu’un en lui disant de commencer sa vie avec tout ce qui s’en suit. Mais avec le temps, j’ai compris que j’ai eu ma vie et qu’il aura la sienne. Et surtout qu’il m’a moi comme modèle, ce que moi je n’avais pas.» 
Christian Lapointe est actif au sein de l’AQPPT (Association québécoise des personnes de petite taille) depuis deux ans et demi. C’est cette dernière qui a fait du mois d’octobre, le Mois du nanisme. Nous en sommes en 2017 à la 5e édition. Pour en apprendre davantage au sujet de cet organisme, il suffit de visiter le [<a href="http://aqppt.org" target="_blank" title="Consultez notre site pour obtenir plus d'information">http://aqppt.org</a>].

Christian Lapointe veut briser le stéréotype du «clown de service»

Advenant son élection pour un 2e mandat, le 5 novembre, le maire sortant d’Oka, Pascal Quevillon, souhaite en faire encore davantage pour les familles okoises. 
Parmi les projets que son équipe et lui ont en tête, notons une utilisation accrue du lac des Deux Montagnes, en hiver. Ils comptent également organiser une fête des récoltes mexicaine pour les citoyens, mais aussi pour les centaines de travailleurs étrangers qui œuvrent en milieu agricole. La bonification des installations du parc de planche à roulettes, situé dans le parc Optimiste d’Oka, est aussi au programme. 
«En collaboration avec les organismes locaux, soutient Pascal Quevillon, nous aimerions une exploitation accrue du lac en hiver par l’organisation de tournois de pêche, fêtes familiales, concours de sculptures sur neige, etc. Le lac est un si bel endroit où il fait bon se retrouver en famille, mais celui-ci n’est pas exploité par la municipalité et les organismes.» 
<h3>Une fête des récoltes mexicaine</h3>
Chaque printemps, des centaines de travailleurs étrangers débarquent à Oka afin de faciliter le travail des agriculteurs. Ceux-ci ne seront pas oubliés si Pascal Quevillon est de retour à la mairie. 
«La fête des récoltes serait une belle occasion d’échanger avec nos travailleurs étrangers et une belle façon de les remercier pour leur implication importante dans le secteur agricole» , de dire le chef de l’Équipe Quevillon qui veut aussi bonifier le parc de planche à roulettes. Afin de s’inspirer de ce que si fait de bien ailleurs au Québec, M. Quevillon a communiqué avec la mairesse de Bromont où se trouve un «skatepark» nouvellement construit et apprécié des jeunes. 
«Cette infrastructure est en béton durable qui passera à travers les années avec un minimum d’entretien. Depuis l’installation des modules, il y a quelques semaines dans le parc Optimiste, l’Équipe Pascal Quevillon a constaté l’engouement majeur pour ses installations qui font le bonheur de nos jeunes.» 

<h3>Centre de plongée et saut à l’élastique</h3>
Pascal Quevillon caresse également le projet de mettre sur pied un centre de plongée sous-marine sur le site de la mine, «un terrain qui appartient à la Municipalité d’Oka» , a-t-il précisé. 
À l’image des activités que l’on peut pratiquer à la carrière Morrison en Outaouais, il y ajouterait également un centre de saut à l’élastique, en partenariat avec des entreprises privées. 
«Ce futur centre, affirme Pascal Quevillon, serait l’un des seuls de la grande région de Montréal et des Laurentides. Ce projet serait une première étape à la revitalisation et mise en valeur de l’ancien site minier.»

Julie Tremblay-C. parle d’entrepreneuriat

Économie