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Inondations printanières: des élus interpellent le gouvernement

Photo Benoît Bilodeau – Une vue sur la 13e Avenue, au sud du chemin d’Oka, à Deux-Montagnes. C’était le 9 mai dernier…

Inondations printanières: des élus interpellent le gouvernement

Publié le 05/09/2017

La situation que vit actuellement le couple Dujardin, qui n’a toujours pas réintégré leur résidence de Deux-Montagnes à la suite des inondations printanières, n’est malheureusement pas unique. Plusieurs autres familles de la MRC de Deux-Montagnes, dont certaines ont des enfants qui sont retournés à l’école ces derniers jours, n’ont, en effet, toujours pas réintégré leur maison.

Si les chiffres sont difficiles à obtenir, les députés provinciaux de Mirabel et de Deux-Montagnes, Sylvie D’Amours et Benoit Charette, sont à même de corroborer ce qui se vit sur le terrain, eux qui ont rencontré plusieurs sinistrés individuellement afin de connaître leur situation.

Accélérer la machine

C’est pourquoi les deux députés de la Coalition Avenir Québec (CAQ) ont demandé à la ministre responsable de la région des Laurentides, Christine St-Pierre et au de la Sécurité publique, Martin Coiteux, d’intervenir sans délai pour que la machine accélère la cadence.

«Plusieurs sinistrés me partagent leur ras-le-bol et leur découragement. Certains d’entre eux sont toujours logés à l’hôtel, chez des amis ou dans leur famille immédiate. Avec la rentrée scolaire, ces familles déracinées doivent aussi planifier les déplacements de leurs enfants, matin et soir. Malheureusement, rien ne bouge et le gouvernement Couillard semble les avoir abandonnés. Ce ne sont pas des citoyens de seconde zone! Ils ont des droits et méritent d’être soutenus en conséquence», d’indiquer Sylvie D’Amours.

Celle-ci soutient que certains dossiers ne peuvent être traités avec de façon administrative, avec des cases, des règles et des processus, et qu’il faut, selon son expression, «du jugement, du gros bon sens

«Lorsque la machine gouvernementale n’est pas en mesure de la faire, c’est le rôle des ministres responsables de prendre le leadership et d’intervenir afin d’apporter ce qui manque pour résoudre les problèmes. Les sinistrés ont déjà subi un désastre, ils n’ont pas besoin de se battre en plus avec la bureaucratie québécoise», de faire valoir la députée D’Amours.

Le député Benoit Charette abonde dans le même sens que sa collègue et déplore la difficulté qu’ont les sinistrés d’obtenir l’heure juste auprès du ministère de la Sécurité publique.

«De plus, les rapports d’évaluation sont livrés au compte-gouttes et certains sinistrés n’ont pas encore reçu la visite de l’évaluateur. Cette situation est inacceptable, et c’est pourquoi j’interpelle la ministre responsable de la région des Laurentides, Christine St-Pierre, et son collègue Martin Coiteux pour accélérer le processus. C’est une question de respect et de dignité», de lancer le député de Deux-Montagnes.

Le chef péquiste promet de faire pression

En caucus présessionnel ces derniers jours à Saint-Eustache, le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, a vivement déploré le travail du gouvernement Couillard et du ministre Coiteux dans ce dossier, et s’est engagé à faire pression auprès des personnes concernées.

«Tout le monde nous avait dit: «Vous allez voir, ça va aller vite, on va accélérer les processus». Ce n’est pas le cas. Ces gens-là [les sinistrés] vivent de l’angoisse, sont dans l’insécurité, et c’est la tâche du gouvernement de répondre plus rapidement à leurs besoins. On va revenir à la charge. On va demander des comptes au gouvernement, au ministre de la sécurité publique. On va les talonner», a-t-il promis, en entrevue, avec nos journaux.

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