logo journal leveil
icon journal
Financement des soins de santé dans la région: ESB-L demande une meilleure redistribution des budgets

Les représentants de ESB-L

Financement des soins de santé dans la région: ESB-L demande une meilleure redistribution des budgets

Publié le 23/01/2015

«Nous demandons au gouvernement du Québec de traiter les Basses-Laurentides comme toutes les autres régions du Québec.»

Le porte-parole de l’organisme Équité Santé Basses-Laurentides (ESB-L), Duncan Cameron, formule ainsi sa demande de redistribution des budgets des régions en matière de financement des soins de santé.

«Le système de santé dans les Basses-Laurentides est sur le bord de la crise à cause de plusieurs décennies de sous-financement par des gouvernements provinciaux successifs. Présentement, nous sommes financés à la hauteur de 50 % de la moyenne québécoise par personne. Cela représente une grosse iniquité qui a des impacts majeurs sur notre santé et sur notre bien-être. Il faut que ça change. Nous nous attendons à être traités comme tout le reste», a-t-il indiqué lors d’un récent point de presse.

Son collègue Tom Whitton, ex-conseiller municipal à Deux-Montagnes, a mentionné, à cette même occasion, que l’organisation est consciente des réalités économiques de la province. «On ne demande pas que le gouvernement cherche de nouvelles sources de financement», a-t-il dit. «On sait très bien que le Québec est en période d’austérité. Ce que nous demandons, c’est une redistribution de l’argent actuel de façon plus équitable.»

Pour ramener le financement du système de santé de la région à un niveau acceptable, l’organisme indique qu’il est nécessaire d’augmenter le financement à la moyenne québécoise de 2 000 $ par personne. «Pour faire cela, nous proposons une injection de 250 M$ sur une période de trois ans, d’ici 2018. Également, nous demandons que l’argent soit transféré par un moyen qui permettra la transparence», de poursuivre M. Cameron.

De plus, le comité demande que les fonds nouvellement attribués aux Basses-Laurentides soient utilisés pour améliorer des services précis, soulignant que ces services ont aussi été ciblés comme objectif prioritaire par le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Lac-des-Deux-Montagnes.

Tout d’abord, Duncan Cameron pointe les services pour personnes âgées: «Une augmentation de lits en centre d’hébergement, une augmentation d’heures offertes par semaine pour des soins à domicile, une augmentation du taux de permanence parmi les intervenants qui donnent des soins à domicile et une augmentation d’heures offertes, par semaine, en clinique externe gériatrique».

Un deuxième élément est mentionné: les services en santé mentale. M. Cameron et son organisation demandent, entre autres, «une augmentation du nombre d’heures offertes en clinique externe et l’implantation d’un système diagnostique efficace qui permettra aux citoyens atteints d’un problème de santé mentale d’éviter les salles d’attente de l’urgence».

Les soins de première ligne (embauche d’infirmières praticiennes et de médecins de famille, création de cliniques dédiées aux soins de première ligne, ouvertes 24 heures sur 24) et l’oncologie (développement d’un plateau technique en oncologie et construction d’une unité permanente en oncologie dans les Basses-Laurentides) comptent aussi au nombre des revendications de l’organisation.

En définitive, le mouvement citoyen a formulé une demande publique afin de rencontrer le ministre Gaétan Barrette pour discuter de la réalisation de leurs objectifs. Il sollicite une rencontre avec lui au printemps 2015.