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Faire ou subir sa vie?

(Photo Michel Chartrand) – Présentée sous forme de congrès, la Journée carrière pour la persévérance scolaire 2009 a permis aux élèves d’avoir accès à plusieurs ateliers dont, entre autres, celui du comédien Hugo Dubé.

Faire ou subir sa vie?

Publié le 15/01/2010

Quelque 420 élèves du secondaire provenant du parcours de formation générale appliquée et du parcours de formation axée sur l’emploi ont été interpellés, lors de l’évènement Journée carrière pour la persévérance scolaire 2009, organisé conjointement par la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles, le Carrefour jeunesse-emploi Thérèse-De Blainville, la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville, Service Canada, le Centre local d’emploi Sainte-Thérèse et la Ville de Boisbriand.

Présentée sous forme de congrès, la journée a permis aux élèves d’avoir accès à plusieurs ateliers dont, entre autres, celui du comédien Hugo Dubé.

L’école, un passeport pour la liberté

Première constatation: pas facile de maintenir en place une centaine d’étudiants, dont une poignée d’irréductibles indisciplinés. Cependant, grâce à la justesse du propos, la fougue de l’orateur et toute la souplesse de son esprit, Hugo Dubé a réussi un coup de maître en arrivant à maintenir leur attention plus de 10 minutes. Il est vrai que les observations du comédien avaient de quoi fouetter un auditoire que l’on sait parfois un peu blasé.

Décrire la période de l’adolescence à un adolescent n’est pas une mince affaire. Lui dire que l’école n’est pas une prison, mais un passeport pour la liberté est encore plus difficile. Comment? En trouvant les bons mots pour ne pas paraître condescendant.
«L’école permet de répéter avant le grand spectacle. Elle nous permet de pratiquer notre sociabilité, de mettre à l’avant notre côté utile, de nous adapter pour plus tard. Si vous comprenez ça, vous êtes à la porte de devenir des adultes et avez une longueur d’avance sur les autres», de mentionner le comédien.

Selon ce dernier, on se forgerait une idée de son interlocuteur en seulement quatre minutes et cela prendrait jusqu’à six mois pour s’en défaire.
«Prenons l’exemple d’un prof de maths qui voit son élève couché sur son bureau, les cheveux dans la face. Tout ce qui se dégage de lui, c’est qu’il n’aime pas les maths. Quelle empreinte allez-vous laisser à l’école? N’oubliez pas qu’on a la puissance de choisir et d’offrir une carte de visite différente de soi-même», exprime Hugo Dubé.

Quand l’échec mène au succès

Relatant son expérience d’acteur, ce dernier indique qu’il ne l’a pas eu facile au début de sa carrière. Alors qu’il auditionne pour entrer à l’école de théâtre avec une scène de L’Avare, de Molière, un juge, manifestement calé sur la question, lui pose quelques questions auxquelles le jeune acteur est incapable de répondre. Résultat, son admission lui est refusée trois semaines plus tard. Mieux préparé, il se représente un an plus tard et réussit là où il avait échoué.
«Je me souviens de ce moment-là, même après 25 ans, et il suscite toujours une émotion identique; l’envie de pleurer de joie. Vous savez, l’échec est le panneau qui mène au succès. Ce qui est grave, c’est répéter l’échec, de confier le conférencier. Alors, n’hésitez pas, allez voir les gens, faites le tour, regardez ce que l’on fait ailleurs. La célébrité n’est pas un but à atteindre, c’est le fruit d’un travail bien fait. Vous êtes à l’âge des possibilités. Soyez l’acteur de votre propre vie!»